Le chef de cabinet de la présidence, Hernan Hutteman, a annoncé aux journalistes la décision du Président, qui est basée sur "la nécessité de sauvegarder la légitimité du ministère de l'Intérieur".
En outre, il a confirmé que Giuzzio serait remplacé par l'ancien conseiller de la présidence pour les affaires stratégiques, Federico Gonzalez, qui devrait prendre ses fonctions ce mercredi.
Hutteman a indiqué qu'Abdo Benítez a également nommé l'actuelle ministre de la Justice, Cecilia Pérez, conseillère pour les affaires de sécurité à la présidence.
Des contacts avec un trafiquant de drogue
Le départ de Giuzzio intervient après que les médias locaux ont signalé des contacts entre l'ancien ministre et un trafiquant de drogue brésilien, qui, selon le ministre limogé, se sont produits avant qu'il ne se rende compte qu'il appartenait à une "organisation criminelle".
Giuzzio a expliqué sur Twitter qu'il avait reçu la visite de Marcos Vinicius l'année dernière dans une unité de la police nationale paraguayenne, en sa qualité de "représentant de la société Black Eagle". Il a expliqué qu'il était alors "accompagné de personnel technique", à qui Marcos Vinicius "a présenté des équipements tactiques offerts par sa société".
Giuzzio a également admis que fin décembre, lors d'un voyage en famille, son véhicule était tombé en panne sur le territoire brésilien et qu'il a loué un véhicule de la société Ombu, propriété du trafiquant de drogue, pour rentrer au Paraguay.
Le quotidien Ultima Hora a cependant révélé que le gérant de la société Ombu, Gilberto Enciso, avait indiqué que le véhicule avait été offert à l'ancien ministre par amitié.
Le trafiquant de drogue présumé a été arrêté il y a quelques jours au Brésil dans le cadre de l'opération Turf, soutenue par la Drug Enforcement Agency (DEA) des États-Unis et Europol.
Priorités du nouveau ministre de l'Intérieur
Dans de brèves déclarations aux journalistes du palais Lopez, le siège du gouvernement, Gonzalez a déclaré qu'il assumait les commandes du portefeuille de l'Intérieur à un "moment très délicat".
Il a souligné avoir reçu des "instructions" pour poursuivre la lutte contre le crime organisé et les crimes connexes, et prendre les mesures "les plus fermes et les plus déterminées" pour atteindre cet objectif.