"Profondément en colère", tel est le sentiment de Tanguy David, étudiant en droit de 18 ans et membre de Génération Z, le mouvement de jeunes associé à Éric Zemmour, après sa seconde agression en 24 heures à Paris. Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 février, il a été la cible d’insultes à caractère raciste puis frappé dans un taxi.
"Je viens de me faire agresser à l’instant par des personnes qui m’ont craché dessus", témoigne-t-il dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux.
Sur son compte Twitter, le jeune militant affirme que "des dizaines de racailles" l’attendaient devant le café où il se trouvait. Rejoignant malgré tout la voiture qui l’attendait, il a été encerclé et insulté.
"T’es pas Français nous on l’est", "sur le Coran que t’es un blanc sale fils de p*te", ont-ils proféré, d’après son témoignage. "Puis, l'un d'entre eux ouvre la portière. Ils me frappent et me crachent dessus", raconte-t-il également. "Cette fois j’ai reçu une pluie de coups", affirme-t-il dans un autre tweet. Il a annoncé son intention de porter plainte pour la deuxième fois.
"Sale négro"
La veille, Tanguy David avait déjà été agressé et insulté par un groupe d’individus, à même les Champs-Élysées, selon Le Parisien. "Sale négro. Qu’est-ce que tu fais avec ce fils de p*te de Zemmour. Tu es un sale nègre comme les autres! Pourquoi tu ne retournes pas dans ton pays?", lui avaient assené ses agresseurs.
La police, contactée par le jeune homme, l’a embarqué dans son véhicule afin de l’aider à les retrouver. Trois d’entre eux ont finalement été identifiés, interpellés, et placés en garde à vue, tandis que leur victime a porté plainte.
"Noir derrière Zemmour"
Tanguy David avait déjà été la cible d’insultes, cette fois en ligne et de façon plus massive, lorsqu’il était apparu dans le premier meeting d’Éric Zemmour à Villepinte début décembre. "Le Noir derrière Zemmour, c’était moi. Et je suis fier. […] Ceux qui sont gênés par ma présence peuvent partir, la France se passera d’eux", avait-il clamé sur Twitter.
Une remarque qui lui avait valu, comme il l’a affirmé au Figaro, plus de 3.000 messages d’insultes, souvent à caractère raciste. Les messages de haine avaient en réalité commencé dès fin octobre, lorsqu’il avait figuré sur une photo partagée par Éric Zemmour montrant "la jeunesse française". "Ceux qui voient un ‘Noir’ avant de voir un Français ont un souci", s’était-il défendu.