"On arrive à la fin d’un cycle", diagnostique David Djaïz face aux caméras de Sputnik.
Devant nous s’effacerait la "civilisation républicaine" initiée il y a 150 ans. Le dernier reflet de cet effondrement? Une élection présidentielle qui n’emballe guère les Français.
À l’écouter notre invité, auteur de l’essai Le Nouveau modèle français (Éd. Allary), l’irruption fracassante d’Éric Zemmour dans la sphère médiatique et politique ne serait elle-même qu’un "symptôme" du malaise français.
"Si demain, on arrive à reconstruire une école et une industrie performantes, si on arrive à mener la bataille des bas salaires, je peux vous assurer que le “zemmourisme” se dégonflera comme un ballon de baudruche", veut croire le haut fonctionnaire.
Seuls 7% des Français indiquent ressentir de "l’enthousiasme" à l’approche de l’élection présidentielle, selon un sondage BVA* paru ce vendredi 18 février. "Déception" est en revanche le mot qui caractérise le mieux l’état d’esprit de près de quatre Français inscrits sur les listes électorales sur 10.
Pour l’essayiste, l’urgence est désormais de refonder un "patriotisme républicain".
"La crise démocratique ne se réglera pas simplement par des gadgets démocratiques, telle que la reconnaissance du vote blanc par exemple. Elle se réglera surtout par des politiques publiques extrêmement ambitieuses", assure David Djaïz.
*Échantillon de 1.500 personnes inscrites sur les listes électorales, issues d’un échantillon représentatif de 1.651 Français âgés de 18 ans et plus, méthode des quotas. Sondage réalisé par Internet du 15 au 16 février.