Le département d’État américain a donné le feu vert à la vente à la Pologne de chars Abrams dernier cri, selon le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak.
"Une nouvelle très importante pour la sécurité de la Pologne. Le département d'État a approuvé la vente de 250 chars Abrams dans la version M1A2 SEPv3 la plus moderne", a-t-il annoncé ce vendredi 18 février via Twitter.
"Il s'agit d'un renforcement extrêmement important de nos capacités de défense", s’est félicité le ministre, précisant qu’il s’agissait de l'un des contrats d'armement les plus importants de l'histoire de la Pologne.
Les autorités polonaises avaient précédemment indiqué que les chars seraient déployés à la frontière est du pays.
Achetés afin de "dissuader un agresseur potentiel"
Lorsque Varsovie avait annoncé avoir opté pour l’achat d’Abrams, le ministre de la Défense n’avait pas caché qu’il s’agissait alors de "dissuader un agresseur potentiel".
"Nous savons tous où se trouve cet agresseur", avait ajouté le ministre, faisant une allusion transparente à la Russie.
Le quotidien polonais d’opposition Gazeta Wyborcza avait annoncé l’été dernier que la valeur totale du contrat était de plus de 5 milliards d’euros.
Un char trop lourd
Certains experts estiment cependant que ce nouveau char de 63 tonnes convient peu pour le théâtre d’opérations européen. En Pologne, les ponts ne sont pas prévus pour la circulation d’un matériel aussi lourd.
Les Abrams sont destinés à remplacer les engins soviétiques obsolètes T-72M1 et les PT-91 Twardy polonais plus modernes.
Alors que cette fois le matériel de guerre est destiné à être déployé sur le flanc oriental du pays, en 2020, en signant un contrat d’achat de 32 avions de chasse F-35, la Pologne avait décidé de ne pas les déployer sur les bases situées à proximité de la région russe de Kaliningrad et de la frontière biélorusse pour ne pas livrer à la Russie l’occasion d’étudier leurs signatures radar et infrarouge.