S'exprimant à la suite de l'explosion qui a retenti à Donetsk tout près du bâtiment où se trouve le gouvernement de la République autoproclamée, son dirigeant Denis Pouchiline a considéré l'incident comme une diversion.
"Il s'agit d'une des diversions qui sont un signe qu'une préparation à une offensive est en cours", a-t-il mis en garde à l'antenne de la chaîne de télévision russe Rossiya 24.
"Une offensive d'ampleur [de Kiev sur le Donbass] peut démarrer à tout moment. La situation est critique", a-t-il déploré en réponse à la question de savoir si l'on se trouvait au bord d'une guerre.
Un représentant de la république populaire autoproclamée de Lougansk au sein du sous-groupe politique du Groupe de contact sur le Donbass, Rodion Mirochnik, est tombé d'accord avec M.Pouchiline.
"Nous sommes à deux doigts d'une résolution du conflit par la voie militaire", a-t-il déclaré, également sur Rossiya 24.
L'Ukraine "se bouche les oreilles"
"Les parties doivent s'accorder là où elles sont prêtes à s'écouter et non seulement s'adresser à l'autre, mais aussi l'entendre. L'Ukraine se bouche malheureusement les oreilles", a-t-il déploré.
Plus tôt dans la journée, la voiture appartenant au chef des milices populaires de la république de Donetsk, Denis Sinenkov, a explosé à Donetsk, sans faire de victimes, durant une évacuation vers la Russie.
Les républiques populaires autoproclamées du Donbass ont annoncé ce 18 février l'évacuation temporaire de certains de leurs habitants vers la Russie. Cela concerne en premier lieu les femmes, les enfants et les personnes âgées.