Condamné en 2018 à quatre ans de prison, dont deux ferme, 300.000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale et libéré en 2020, Jérôme Cahuzac a refait une apparition médiatique.
Sur LCI, le 17 février, l’ancien ministre délégué au Budget a parlé de "l’hostilité excessive" dont il a été la cible depuis le déclenchement du scandale.
"C’est dur de vivre avec la haine des autres. J’ai été banni à l’intérieur de mon pays", a-t-il déclaré en face de David Pujadas.
Il raconte avoir définitivement purgé sa peine depuis la mi-décembre 2020 et souligne être "un citoyen comme un autre". "À partir du moment où j'avoue et je démissionne, je sais que le chemin va être très long. […] Le chemin sera très long pour retrouver mon estime de moi. Pour essayer de réparer le mal que j'ai fait, à ma famille. Il fallait que je trouve un chemin pour ça", a-t-il ajouté concernant sa peine de prison.
Ensuite, il est revenu notamment sur l'activité de médecin qu'il a exercée à l'époque à l'hôpital de Bonifacio le temps de sa peine, aménagée pour être effectuée sous bracelet électronique.
L'ancien ministre a nié toutes les rumeurs de retour sur la scène politique. "Je me suis exclu radicalement de la vie politique et revenir ne serait pas raisonnable ni très lucide."
"Je ne me trouve pas d'excuses, mais j'ai payé ma dette et aimerais qu'on n’en parle plus jamais", a-t-il insisté, souhaitant se libérer du passé qui le hante. "Je suis venu pour tourner la page, je ne souhaite pas déclencher des polémiques."
Face à l’attitude hostile, le port du masque obligatoire à l'extérieur lui a permis de "sortir dans la rue sans crainte de quoi que ce soit".
C'est la première fois que Jérôme Cahuzac réapparaît médiatiquement depuis sa démission du gouvernement de Jean-Marc Ayrault en 2013, après les révélations de Mediapart sur ses comptes en Suisse.