Ce 17 février au matin, la France et ses alliés européens au sein de Takuba, ainsi que le Canada, ont officialisé leur "retrait coordonné" du Mali dans un communiqué commun.
L'impossibilité pour les alliés de rester au Mali ayant récemment été évoquée, cette annonce entérine les décisions actées au soir du 16 février par plusieurs dirigeants européens et africains à un sommet.
Selon le communiqué conjoint, "les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies", ce qui a poussé les pays alliés à opter pour "le retrait coordonné" du Mali. Ils assurent toutefois leur "volonté de rester engagés dans la région" du Sahel, toujours selon la déclaration commune.
Alors que le document pointe de "multiples obstructions des autorités de transition maliennes" comme une raison de ce retrait, les relations entre la France et la junte au pouvoir se sont dégradées suite à deux coups d'État menés par l'armée malienne, en 2020 et en 2021. La France est présente militairement au Mali depuis 2013.
Vers de nouveaux redéploiements
Pendant la conférence de presse à l'Élysée, suivant la diffusion du communiqué, Emmanuel Macron a tenu à souligner qu'ils resteraient dans la région. Estimant que "la présence française au Sahel doit se réduire comme cela a été fait dans le Nord-Mali", la présence militaire européenne sera redéployée "là où notre contribution est attendue".
La conférence de presse à l'Élysée rassemble le Président de la République, le président du conseil européen Charles Michel, ainsi que les Présidents sénégalais et ghanéen et précède le sommet à Bruxelles qui devra réunir l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA) les 17 et 18 février.
"Ce retrait se traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao, il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali" et "durant cette période, nous maintiendrons nos missions de soutien au profit de la MINUSMA", a indiqué Emmanuel Macron à côtés de ses collègues.