La mairie de Saint-Loubès en Gironde a trouvé un moyen de faire face à l’absentéisme de son personnel, à savoir une prime baptisée "complément indemnitaire annuel", rapporte La Dépêche.
Selon la mairie, cette prime vise à valoriser la présence du personnel.
Un absentéisme deux fois supérieur à la moyenne nationale
"Ce qui nous semblait déjà important, c'est de valoriser le surcroît de travail que génère l'absence d'un agent", a expliqué au journal la maire, Emmanuelle Favre.
"Puisque ce sont ses collègues qui, en son absence, compensent ce travail. Ils ont un travail qu'il faut valoriser. Ils sont là pour le service public. Et nous souhaitions avoir ce côté motivation dans cette indemnité", a-t-elle détaillé à France 3 Nouvelle-Aquitaine, citée par La Dépêche.
En 2021, le taux d’absentéisme était de 19,6% sur un personnel de 126 agents, soit une perte équivalente à l’absence annuelle permanente de 25 agents, un taux deux fois supérieur à la moyenne nationale.
Une prime de 800 à 80 euros
Désormais, un agent touchera une prime de 800 euros bruts s’il n’a pas dépassé quatre jours d’arrêt sur l’année. Pour une absence de cinq à neuf jours, 40% de la somme (320 euros) seront touchés. S’absenter entre 10 et 12 jours réduira la prime à 80 euros (10%). Au-delà de 12 jours d’arrêt rien ne sera versée.
La mairie prévoit de débourser 70.000 euros par an, alors que près de 590.000 euros ont été dépensés pour financer les remplaçants.
Après une pause en 2020, les arrêts repartent en hausse en 2021
En recul en 2020, les arrêts maladies ont repris leur croissance en 2021, selon une étude menée par le groupe de protection sociale Malakoff Humanis révélée par BFM TV.
Plus d’un tiers des salariés (38%) ont été arrêtés pour raison de santé en 2021.
La part des arrêts liés au Covid-19 double, passant sur l’année de 6 à 12%. Les motifs récurrents demeurent la maladie dite "ordinaire" (22%), les troubles musculosquelettiques (18%), les accidents ou traumatismes (16%) et les troubles psychologiques (15%) lesquels sont à l’origine de la hausse générale.
Puisqu’ils sont plus longs, la recrudescence des arrêts psychologiques augmente par la même occasion la durée moyenne des arrêts. Ceux longs, de plus d’un mois, passent ainsi de 94 à 105 jours. Le psychologique est le deuxième motif le plus courant, derrière les traumatismes et accidents, révèle BFM TV.
Les données de 2020
Le 13e baromètre de l’absentéisme d’Ayming et AGR2 LA MONDIALE révèle au contraire que les chiffres de l’absentéisme en France ont augmenté de 24% par rapport à 2019 sous l’impact de la pandémie.
Le taux d’absentéisme moyen annuel en 2020 est passé de 5,54% en 2019 à 6,87%, soit une hausse de 24%. La part de la population active française absente au moins un jour dans l’année s’élève à 41% pour l’année 2020, soit une augmentation de 17%.