Suite à l’adresse de Joe Biden au peuple russe faite sur fond de tensions russo-occidentales autour de l’Ukraine, le Kremlin a salué le fait que le dirigeant américain "avait vraiment les Russes dans ses pensées".
"Cela est censé nous plaire. Bien sûr que nous aurions préféré qu’on ne nous menace pas de conséquences pour ce que nous n’allons pas faire, car nous sommes déjà fatigués par ces menaces répétées de façon quotidienne. Donc si nous avions reçu une adresse sans menace, le peuple russe l’aurait aimée bien plus", a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.
Il a également estimé que le locataire de la Maison-Blanche aurait dû appeler la population ukrainienne à "ne jamais tirer les uns sur les autres".
"Comme ça, cela aurait été parfait", a souligné M.Peskov.
La guerre n’a pas eu lieu
Dans son discours prononcé mardi, le dirigeant américain avait notamment déclaré qu’il ne croyait pas que les Russes voulaient une guerre contre l’Ukraine. Il avait d’ailleurs affirmé que la possibilité d’une telle agression subsistait toujours et a appelé à une résolution diplomatique de la situation.
Dans le même temps, M.Biden a tenu à rassurer les Russes que les États-Unis et l’Otan ne représentaient aucune menace pour leur pays et ne les considéraient pas comme ennemis.
Ces dernières semaines, les pays occidentaux accusent régulièrement la Russie de préparer une invasion de l’Ukraine voisine, embourbée depuis 2014 dans un conflit opposant les forces gouvernementales aux Républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans le sud-est du pays. Se référant à des sources au sein des services secrets, certains médias ont même tenté de prédire la date exacte du début de l’offensive, sans succès.
Accords de Minsk
Pour sa part, Moscou estime que les pays membres de l’Otan, les États-Unis en tête, instrumentalisent la crise ukrainienne en vue de renforcer leur présence militaire le long des frontières russes. Dans le même temps, la Russie reproche à l’Occident de ne pas déployer assez d’efforts pour pousser Kiev à implémenter les accords de Minsk censés résoudre le conflit dans le Donbass.
Les autorités ukrainiennes sont surtout réticentes à octroyer un statut spécial aux territoires contrôlés par les insurgés.