L'action chute de 9,22% vers 09h50 GMT à la Bourse de Stockholm et figure parmi les plus fortes baisses de l'indice paneuropéen STOXX 600, en hausse de 0,3% au même moment.
Une enquête interne menée en 2019 par Ericsson a identifié des paiements effectués pour utiliser des voies de transport alternatives afin de contourner les douanes irakiennes, à une époque où des organisations armées, dont l'État islamique*, contrôlaient certaines de ces routes.
Ericsson a déclaré ne pas pouvoir déterminer si des employés étaient directement impliqués dans le financement de ces organisations, mais a indiqué que les résultats de l'enquête avaient conduit à plusieurs départs.
Le groupe suédois a dit mardi travailler avec des conseillers externes pour examiner les conclusions de l'enquête afin d'identifier les mesures supplémentaires à prendre.
L'enquête, déclenchée par des demandes de remboursement de dépenses inhabituelles en Irak remontant à 2018, s'est achevée un an plus tard, mais Ericsson a choisi à ce moment-là de ne pas en divulguer les conclusions.
"L'importance des faits n'a pas dépassé le seuil qui nécessitait de les dévoiler", a expliqué le directeur général Börje Ekholm à Reuters. "C'était notre évaluation lorsque nous avons terminé l'enquête il y a deux ans".
Interrogé sur le fait de savoir si le groupe avait transmis au département américain de la Justice les conclusions de son enquête interne, le dirigeant a dit ne pas être en mesure de répondre.
"Nous sommes dans le cadre d'un accord de poursuite différée (DPA) avec les autorités américaines qui limite notre capacité à commenter sur ce qui a été dévoilé ou non", a-t-il dit.
En 2019, Ericsson a signé un accord avec la justice américaine prévoyant le paiement de plus d'un milliard de dollars pour mettre fin à une série d'enquêtes sur des faits de corruption dans plusieurs pays dont la Chine, le Vietnam et Djibouti.
Un porte-parole du département américain de la Justice n'avait pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.
Selon Mads Rosendal, analyste crédit chez de Danske Bank, une enquête de la justice américaine sur les faits de corruption en Irak constituerait le pire des scénarios pour Ericsson car cela pourrait déboucher sur de lourdes amendes.
"Notre scénario de base est qu'Ericsson a géré cette question lors de l'enquête précédente mais l'incertitude est légèrement négative en termes de crédit", a-t-il dit.
*Organisation terroriste interdite en Russie