Une centaine de perquisitions en Europe pour un trafic de stupéfiants

Une centaine de perquisitions ont eu cours, mardi matin, dans plusieurs pays européens simultanément, dans le cadre d'un trafic international de stupéfiants, a indiqué mardi le parquet fédéral belge.
Sputnik
Au total, 30 personnes ont été interpellées en Belgique et une dizaine d'autres à l'étranger. En Belgique, 49 perquisitions ont eu lieu sous l'autorité de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles.
Ces opérations, qui ont nécessité l'intervention de différentes unités de police ou encore le soutien de la protection civile et de l'Office des Etrangers, se sont déroulées sans incident, a précisé le parquet dans un communiqué.
À la demande de la JIT (Joint Investigation Team), environ 60 perquisitions ont eu lieu en Espagne, Italie, Allemagne, Croatie et aux Pays-Bas. L'enquête menée par la PJF de Bruxelles a permis de mettre au jour un trafic international de stupéfiants dont la majorité des personnes impliquées sont issues d'Europe de l'Est et résident en région bruxelloise.
L'organisation a des points de chute dans la région d'Anvers, à proximité du port, lieu d'arrivée de containers contenant de la cocaïne en provenance d'Amérique du Sud. L'enquête a rapidement établi un lien avec des ressortissants issus du sud de l'Europe, appartenant au milieu mafieux limbourgeois.
Un dossier judiciaire relatif à des activités similaires à celles observées en Belgique étant déjà ouvert en Espagne, une JIT a été créée entre la Belgique et l'Espagne. L'enquête, avec l'appui d'Eurojust et d'Europol, s'est ensuite élargie à plusieurs autres pays européens. Le dossier a été enrichi par des données issues de l'application SKY ECC et qui ont été décryptées. Des contacts ont ainsi été identifiés au Brésil, en Équateur, en Colombie, au Pérou, en Bolivie et au Paraguay.
Divers moyens de transport ont été mis en évidence, à savoir des véhicules avec caches, des avions cargo, des jets privés et des conteneurs qui ont transité par Anvers, Rotterdam, Le Havre et Hambourg.
L'origine de l'enquête se fonde sur des perquisitions en septembre 2020 dans un box de garage en région bruxelloise, lors desquelles la PJF a découvert une grande quantité d'acétone, plusieurs kilos de cannabis ainsi que des contrefaçons de vêtements de la police intégrée. Le parquet fédéral a alors ouvert un dossier, dont la direction a été confiée à un juge d'instruction bruxellois en décembre 2020.
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