Les agents de la Sécurité de l'Etat se sont rendus en vain dans deux résidences personnelles de Riad Salamé à la périphérie de Beyrouth ainsi qu'au siège de la banque centrale, selon cette source et la chaîne de télévision LBCI TV.
La juge Ghada Aoun, procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, a assigné à comparaître le gouverneur de la Banque du Liban le 1er février dernier, Riad Salamé ayant refusé à trois reprises de se présenter devant elle comme témoin dans le cadre d'une enquête sur sa gestion de la banque centrale, notamment des accusations de fraude.
Riad Salamé nie toute malversation, rejette des allégations qu'il juge motivées par des préoccupations politiques, et accuse la juge Aoun de partialité.
Il n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire de Reuters.
Ghada Aoun a déclaré mardi à Reuters que son assignation à comparaître serait prolongée indéfiniment jusqu'à sa mise en oeuvre.
La gestion de la banque centrale par Riad Salamé, qui dirige l'institution depuis près de trente ans, fait l'objet d'une attention particulière depuis que le Liban a basculé en 2019 dans une grave crise financière.
Le gouverneur de la Banque du Liban est visé par plusieurs enquêtes au Liban et dans plusieurs pays européens, dont la Suisse, pour des soupçons de détournement de fonds et de blanchiment d'argent, allégations qu'il réfute.
Riad Salamé conserve l'appui de puissantes personnalités politiques libanaises, dont le Premier ministre Najib Mikati.