La patineuse russe Kamila Valieva, qui a reçu lundi 14 février l’autorisation du Tribunal arbitral du sport (TAS) de poursuivre les Jeux olympiques, aurait pu consommer par erreur un médicament de son grand-père, selon un journaliste de USA Today qui cite le président de la commission disciplinaire du Comité international olympique, Denis Oswald.
"À l’issue d’un point de presse, Denis Oswald a déclaré que l’argument de Valieva pour lever sa suspension était une contamination qui s’est produite avec un produit que prenait son grand-père", a tweeté Tom Schad ce lundi matin.
Reuters, qui avait reproduit cette information, a indiqué que l’Agence mondiale antidopage (AMA), le CIO, l’Agence antidopage russe (RUSADA) et le Comité olympique russe n’ont pas répondu à ses courriels.
Le CIO décide de suspendre la remise des médailles
Les procédures sont encore loin d’être terminées pour la patineuse et après les Jeux elle pourrait voir ses performances invalidées. Sa médaille décrochée lors du concours par équipes le 7 février et celle qu’elle pourrait remporter lors des compétitions individuelles pourraient lui être retirées.
Le CIO a décidé de ne pas mettre en place de podium et de remise de médailles tant que le fond de l’affaire ne sera pas évalué, l’enquête ayant seulement débuté le 7 février. Ses détails ne peuvent pas être divulgués pour l’instant.
Un scandale au caractère politisé?
Le laboratoire antidopage de Stockholm a fait savoir que son test effectué le 25 décembre était positif à la trimétazidine, une substance généralement utilisée pour soigner les angines de poitrine. Tous ses tests faits avant et après cette date étaient négatifs. Les résultats ont été communiqués au-delà du délai officiel de 20 jours.
De nombreux responsables et experts pointent le caractère "politisé" et "pensé" de cette affaire. Selon eux, si le test était réellement positif, l’annonce de son résultat aurait été sciemment retardée et communiquée après la première victoire de l’équipe russe de patinage artistique. Un scandale qui aurait visé à la priver de médailles.