Le Parti radical de gauche (PRG) français se met "en retrait" de la candidature de Christiane Taubira à la présidentielle 2022, a annoncé ce lundi 14 février le président du PRG, Guillaume Lacroix, lors d'une conférence de presse au QG du parti.
"Mon parti politique est allé au bout de sa démarche" et "se met en retrait", a-t-il déclaré, actant "que plus rien ne pourra se passer du côté des partis et des candidats de gauche".
"Il n'y a pas de cassure, pas de rupture" avec la candidature de Mme Taubira, s'est-il toutefois défendu, indiquant que "le mandat très clair, depuis le début" était d'"accompagner une dynamique de rassemblement à gauche" et pas de "soutenir spécifiquement" la candidature de l'ancienne garde des Sceaux.
Le président du PRG a répété "regretter avec colère et amertume" l'impasse à gauche, "dans un moment politique dramatique pour le pays", évoquant "des passions morbides à vouloir compter les parrainages plutôt que les électeurs".
Soutien de Christiane Taubira depuis mi-décembre et jusque-là membre de son cercle rapproché, Guillaume Lacroix "reconnaît" désormais "à la candidate de porter le combat autrement, par la jeunesse, par les citoyens".
"Les élus du PRG sont libres de parrainer comme ils l'entendent"
Le parrainage du président du PRG "partira ce soir" en faveur de l'ancienne ministre de la Justice, selon lui. Mais "les élus du PRG sont libres de parrainer comme ils l'entendent", "sans aucune pression", a-t-il encore précisé.
Le Parti radical de gauche avait pourtant "financé l'amorce de la campagne de Mme Taubira jusqu'à la Primaire populaire", fin janvier, a reconnu M.Lacroix.
Malgré sa victoire à la Primaire populaire, Christiane Taubira stagne autour de 3% dans les sondages et de nombreuses interrogations existent sur la poursuite de sa campagne, à 20 jours de la date limite des dépôts de parrainages. Lundi matin, elle a appelé ses sympathisants sur Twitter à "donner pour la campagne", "pour ne pas renoncer à cette élection".