Au cours de l'année 2021, vingt-cinq des principales banques de la région ont fourni un total de 55 milliards de dollars (48,7 milliards d'euros) aux entreprises du secteur de l'énergie qui prévoient d'augmenter leur production de pétrole et de gaz, a indiqué l'association d'investissement responsable ShareAction dans son rapport.
Ces financements interviennent en dépit des engagements pris par les banques européennes concernées de décarboner leurs portefeuilles de prêts, indique le rapport, ajoutant que HSBC , Barclays et BNP Paribas figurent parmi les plus gros fournisseurs en 2021.
En mai, l'AIE a appelé à arrêter les investissements dans dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz afin de pouvoir atteindre l'objectif de limiter à 1,5 degré Celsius le réchauffement climatique tel que défini dans l'accord de Paris sur le climat signé en 2015.
ShareAction a déclaré qu'elle appelait les investisseurs à exiger des banques qu'elles mettent en oeuvre des politiques visant à limiter le financement de l'expansion pétrolière et gazière et à soutenir les résolutions d'actionnaires liées au climat lors de la prochaine saison d'assemblées générales annuelles.
Un porte-parole de HSBC a déclaré que la banque travaillait avec ses clients sur la transition énergétique et qu'elle publierait le 22 février des objectifs scientifiques afin que ses financements de l'expansion pétrolière et gazière soient en ligne avec les objectifs et le calendrier de l'accord de Paris.
Un porte-parole de Barclays a pour sa part indiqué que l'entreprise visait à conformer ses financements avec les objectifs de l'accord de Paris, et qu'elle tablait sur une réduction absolue de 15% des émissions financées par ses clients du secteur de l'énergie d'ici 2025.
Un porte-parole de BNP Paribas a déclaré que la banque soutenait les entreprises européennes du secteur de l'énergie qui se sont largement engagées à développer les actifs d'énergie renouvelable, appelés à jouer un rôle de premier plan dans la transition énergétique.
La réduction de l'offre alors que la demande augmente risque d'avoir des conséquences sociales négatives, a-t-il ajouté, indiquant par ailleurs qu'il était important de distinguer l'expansion du pétrole de celle du gaz, qui joue un rôle utile en tant que combustible de transition pour les pays qui s'éloignent du charbon, plus polluant.