Présidentielle française 2022

Le meeting de Pécresse perturbé par des militantes identitaires féministes - vidéos

"Pécresse islamo-droitarde?" Des militantes féministes ont profité du premier grand meeting de la candidate pour arborer des banderoles critiquant sa position sur l’immigration et le port du voile. Cet incident intervient alors que les équipes de Zemmour accusent des élus LR de faire preuve de complaisance vis-à-vis de l’islam radical.
Sputnik
Alors que Valérie Pécresse tenait son premier grand meeting dimanche 13 février à Paris, réunissant quelque 7.500 militants, des membres du collectif Némésis, mouvement féministe identitaire, qui s’y étaient infiltrés, ont déployé plusieurs banderoles dénonçant le "clientélisme" de la candidate LR.
"Féministe à la télé, pro-voile dans les cités", "Pas de voile à l’université", "Pécresse islamo-droitarde?", indiquaient les bannières des jeunes femmes qui scandaient "Pécresse traîtresse".
Des agents de sécurité sont rapidement intervenus pour saisir les banderoles et raccompagner les militantes du mouvement vers la sortie, sous les huées de la salle, sans pour autant empêcher la candidate LR de continuer son intervention.
Sur Twitter, le collectif Némésis appelle les électeurs à "ne pas se laisser berner", car Valérie Pécresse "ne sera ni l’alliée des femmes ni garante de la sécurité des Français". Et de conclure: "Voter Pécresse, c’est voter Macron une seconde fois".

"Les Françaises ne seront jamais voilées"

Dans un communiqué publiée sur le réseau social, Mathilda, porte-parole du collectif, dénonce la trahison de la candidate LR qui promeut "des idées de droite notamment à propos de l’immigration qu’elle ne tiendra pas".
Elle considère l’immigration comme un "facteur évident de l’insécurité des femmes en France notamment à Paris", se référant à un rapport du ministère de l’Intérieur selon lequel 63% des agressions sexuelles dans les transports et 52% des viols déclarés en 2020 à Paris ont été commis par des hommes de nationalité étrangère. La porte-parole reproche à Valérie Pécresse de faire la promotion du port du voile dans les universités.

"Chez Némésis nous considérons que le voile est le symbole ultime de l’oppression de la femme et l’étendard politique d’un islam qui n’a pas sa place en France. Les Françaises ne seront jamais voilées", conclut Mathilda.

Pécresse dans le viseur de Reconquête

La campagne présidentielle bat son plein, poussant certains partis à recourir à des moyens différents pour défier leurs concurrents. Le terme "islamo-droitisme" est actuellement utilisée par les équipes de Reconquête pour ternir la réputation de Valérie Pécresse après l'offensive d’Éric Zemmour contre Marine Le Pen, indique l’Express.
C’est Damien Rieu, qui avait quitté le Rassemblement national pour rejoindre le parti d’Éric Zemmour, qui est chargée de mener l’offensive sur les réseaux sociaux. Comptant plus de plus de 100.000 abonnés sur Twitter, il dénonce les complaisances de certains élus de ce parti à l’égard de l'islam radical. Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France, et Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, sont particulièrement visés.

"De nombreux élus qui ont rejoint Valérie Pécresse ont, dans leur gestion quotidienne, des accointances et des complaisances pour les mouvements salafistes et les Frères musulmans [...]. Il faut que ces élus sachent que nous allons dénoncer leurs manœuvres et leurs méfaits", renchérissait Éric Zemmour le 31 janvier sur CNews.

Des propos qualifiés d’"islamofascination" et de "jeu dangereux" par l’équipe de Valérie Pécresse.

"L'objectif est de discréditer notre programme et les gens chargés de le porter car ils sont meilleurs et plus réalistes que les leurs", a déclaré le 2 février Thibault de Montbrial, avocat et conseiller de la candidate, promettant une riposte judiciaire.

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