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Moscou réagit aux désinformations sur l’évacuation de son ambassade à Kiev

Des informations sur l’évacuation de l’ambassade russe à Kiev ont eu pour but de réduire la présence diplomatique des pays occidentaux en Ukraine, estime Maria Zakharova. Selon elle, Washington et Londres seraient "au courant de certaines actions préparées en Ukraine susceptibles de compliquer la situation dans le domaine de la sécurité".
Sputnik
À la mi-janvier, le New York Times a publié un article sur le début de l’évacuation de membres de familles de diplomates russes de l’Ukraine. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a jugé ce 12 février que ces informations sont fausses et ont servi de "couverture informationnelle" pour le début de l'évacuation du territoire ukrainien des ambassades des pays occidentaux, dont celles des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada, de l'Australie et de l'Allemagne.
La représentante a expliqué que plusieurs enfants de diplomates russes avaient à l’époque quitté l’Ukraine pour simplement rendre visite à leurs grands-parents en Russie pendant les vacances de Noël.
Pourtant, cette "évacuation de l’ambassade russe", accompagnée d’informations sur une "invasion russe imminente", n’a fait qu’aggraver les tensions autour de l’Ukraine.
Ces informations, diffusées notamment par les États-Unis et le Royaume-Uni qui envoient des armes et des instructeurs militaires en Ukraine, laissent croire que ces pays "sont apparemment au courant de certaines actions militaires en cours de préparation en Ukraine susceptibles de compliquer considérablement la situation dans le domaine de la sécurité", ajoute la porte-parole de la diplomatie russe.
Pour éviter d'éventuelles provocations de la part du régime de Kiev ou de pays tiers, Maria Zakharova indique que la Russie a décidé d'optimiser quelque peu le personnel des représentations russes en Ukraine.

"Nous tenons à souligner que nos ambassades et consulats continueront d'exercer leurs fonctions de base", conclut la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Campagne de désinformation

Depuis fin 2021, l’Occident a multiplié les accusations gratuites sur une "invasion russe imminente" bien que la Russie les ait démenties à plusieurs reprises. Certains médias occidentaux jouent un rôle important en publiant même de fausses informations, comme c’est le cas de Bloomberg qui a placé le 4 février un article pré-écrit sur le début d’une invasion de l’Ukraine par la Russie sur la page principale du site, avant de le retirer quelques minutes plus tard. L’agence a ensuite expliqué qu’il s’agissait d’un problème de publication.
La date de l’invasion russe de l’Ukraine est l’un des sujets préférés des spéculations de ces médias. Après de nombreux pronostics ratés, le média américain Politico, se référant à une source de NatSec Daily, avance maintenant le 16 février, date qui aurait été évoquée par le Président américain lors d’un appel téléphonique avec ses alliés occidentaux.
Les Européens ont cependant signalé avoir reçu des informations différentes de la part des services de renseignement concernant cette date, dont ceux du Royaume-Uni, indique le média.
Ces annonces ont été qualifiées de "sans fondements" par l’ambassadeur russe à Washington dans un entretien à Newsweek. Même le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé ce 12 février à présenter des preuves, soulignant qu'il y avait trop d'informations dans l'espace médiatique au sujet de la prétendue invasion.
Auparavant, le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov avait déclaré qu'il ne voyait pas la menace d'une "attaque russe" dans un proche avenir.
Comme l’a noté le 11 février le ministère russe des Affaires étrangères, les autorités des pays occidentaux et les médias sont entrés "en collusion pour alimenter des tensions artificielles autour de l'Ukraine par le biais de la diffusion massive et coordonnée de fausses informations dans des intérêts géopolitiques, notamment afin de détourner l'attention de leurs propres actions agressives".
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