"La famille de Biden a gagné des sommes énormes en vendant de l’influence à des intérêts chinois"

Le directeur du FBI a tenu des propos virulents contre la Chine, outrepassant les prérogatives propres à sa fonction. Mark Ruskin, ancien agent du FBI, explique pour Le Désordre mondial le sens caché de ses déclarations surprenantes.
Sputnik
Quelques jours à peine avant l’ouverture des JO d’hiver de Pékin, Christopher A. Wray, directeur du FBI, a prononcé un discours virulent visant la Chine.
D’après lui, "aucun pays ne représente une plus grande menace pour nos idées, notre innovation et notre sécurité économique que la Chine". Il reproche à Pékin les pressions sur les fonctionnaires étrangers, l’espionnage industriel et la répression des dissidents. Selon Wray, "la Chine pourrait être le premier gouvernement à combiner des ambitions autoritaires avec des capacités techniques de pointe".
Autant d’affirmations qui pourraient tout aussi bien s’appliquer à Washington et à ses alliés. Chaque État utilise en effet toute sa boîte à outils dans les domaines des affaires, du renseignement et de la technologie pour tirer son épingle du jeu dans la compétition mondiale.
Le FBI conseille aux athlètes américains d’utiliser des téléphones jetables lors des JO de Pékin
Pourquoi Wray n’a-t-il pas convenu du rôle des politiciens américains dans les délocalisations massives des entreprises US en Chine? Et ce au détriment des travailleurs de son pays. Tout cela pour réduire les coûts de production et servir les intérêts des élites de l’industrie américaine. Celles-ci alimentent régulièrement la classe politique qui passe des lois en leur faveur.
Cette symbiose sino-américaine est dorénavant vilipendée par Washington, les USA ayant fini par se rendre compte qu’ils avaient permis à la Chine de croître et de rivaliser avec eux-mêmes. Marc Ruskin, ancien agent spécial du FBI, dénonce ainsi "l’hypocrisie de cet acharnement contre la Chine":

"Les grandes sociétés américaines profitent énormément de leurs affaires avec la Chine. Les sociétés de réseaux sociaux comme Google et Facebook et Twitter gagnent des milliards de dollars dans leur commerce avec ce pays. Par ailleurs, il y a beaucoup de raisons de croire que la famille du Président Biden a pu gagner des sommes énormes en vendant de l’influence politique à des intérêts chinois."

Il se dit surpris que ce soit le chef de la police fédérale américaine qui tienne un tel discours:
"Normalement, le directeur du FBI ne parle pas publiquement de certains sujets. Je crois que, de toute ma carrière, je n’ai jamais vu un directeur du FBI donner une présentation globale sur n’importe quel sujet. Cela ne fait pas partie du job –qui est d’être tranquille et d’agir contre par exemple le terrorisme ou la délinquance, de ne pas parler de sujets qui seraient du ressort d’un Président ou de sénateurs."
L’ancien agent estime que le véritable objectif du discours serait bien plus discret:
"On sait qu’il y a des problèmes avec la Chine. Il est possible qu’il essaie de rétablir la confiance dans le FBI en parlant d’un sujet pas très controversé."
Discuter