Pour la première fois en des décennies d’observation des naines blanches, les astronomes ont pu observer les débris d’une exoplanète en train d’être avalés par les restes de son étoile, relate une étude publiée dans la revue Nature.
Ce sont des chercheurs de l’Université Warwick, au Royaume-Uni, qui ont détecté les rayonnements X émis par l’astre G29-38 grâce à l’observatoire spatial Chandra. Situé à 44 années-lumière de la Terre, dans la constellation des Poissons, l’objet en question se compte dans la centaine de naines blanches les plus proches du système solaire.
La grande résolution angulaire de l’observatoire de la NASA a permis aux scientifiques d’isoler G29-38 des sources environnantes, ainsi que d’observer les débris d’une exoplanète brisée s’accumuler sur la naine blanche qui était autrefois son étoile hôte.
Les observations des chercheurs britanniques confirment l’hypothèse selon laquelle les naines blanches ont tendance à avaler les débris de ses planètes qui ont cessé d’exister.
Sort final du système solaire
Les spécialistes espèrent désormais réussir à observer plus d’exoplanètes finissant dans leur étoile, ce qui doit aider à comprendre l’avenir de milliers de systèmes planétaires, dont le nôtre. D’ici cinq milliards d’années, le Soleil, classé aujourd’hui comme naine jaune, se mettra à gonfler pour devenir une géante rouge et engloutir Mercure et Vénus, et probablement notre Terre.
Un autre milliard d’années plus tard, le volume du Soleil commencera à diminuer à nouveau jusqu’à en faire une naine blanche. Les astronomes en décomptent aujourd’hui au moins 300.000 rien que dans la Voie lactée.