Alors qu'elle avait secoué les marchés la semaine dernière en n'écartant pas l'hypothèse d'une hausse des taux de la BCE cette année - ce qui serait une première en plus d'une décennie - du fait des pressions inflationnistes persistantes, Christine Lagarde a prévenu qu'un relèvement des taux ne répondrait pas à la hausse des prix du pétrole et aux problèmes dans les chaînes d'approvisionnement, qui ont favorisé l'inflation.
"Cela ne résoudrait aucun des problèmes actuels. Au contraire: si nous agissons de manière trop précipitée maintenant, le rebond de nos économies pourrait être considérablement affaibli, et des emplois seraient menacés", a-t-elle dit au groupe de presse allemand Redaktionsnetzwerk Deutschland (RND).
Elle a souligné que la BCE modifierait sa politique monétaire ultra-accomodante de manière graduelle et quand les conditions le permettront.
"Nous pouvons maintenant ajuster - calmement, étape par étape - nos instruments de politique monétaire. Et quand les données économiques le permettront, nous le ferons", a déclaré Christine Lagarde.