"Les médias traditionnels essaient de détruire l’image du Convoi de la liberté"

Contrairement à ce que les autorités et certains médias canadiens font croire, les manifestations des camionneurs sont pacifiques, fait valoir Samuel Dubé, médecin et professeur universitaire canadien.
Sputnik
Le Convoi de la liberté qui paralyse Ottawa, la capitale canadienne, passe la seconde et fait tache d’huile. En effet, malgré les efforts des autorités pour y mettre fin, le mouvement de protestation des camionneurs canadiens contre l’obligation vaccinale est entré dans sa deuxième semaine et s’étend à d’autres régions canadiennes.
Il touche ainsi la province de l’Alberta dont le Premier ministre, Jason Kenny, a annoncé en conférence de presse le 8 février que le passeport vaccinal de la province serait abrogé le jour même à minuit. Dans la même journée, Scott Moe, Premier ministre de la province voisine de la Saskatchewan, a annoncé que le régime vaccinal sur ce territoire prendrait fin le 14 février. Les deux dirigeants provinciaux ont également établi une feuille de route pour lever toutes les autres restrictions liées au Covid-19.
Devant cette mobilisation, Samuel Dubé, médecin et professeur universitaire canadien basé à Ottawa, proclame qu’il "ne s’est jamais senti aussi fier d’être Canadien":
"C’est un message pacifique et joyeux d’espoir, d’unité et de liberté. Des peuples d’ethnies diverses se sont rassemblés pour la liberté."
Pourtant, dans la ville-capitale, les autorités locales et fédérales d’Ottawa sévissent contre les manifestants. Le 6 février, le maire de la ville a décrété l’état d’urgence, jugeant la situation "hors de contrôle". Le lendemain, la police annonçait avoir arrêté sept manifestants, la plupart pour "méfaits", et avoir dressé des contraventions à plus d’une centaine d’autres pour des infractions telles que coups de klaxon excessifs, conduite dans le mauvais sens ou défaut de port de ceinture de sécurité.
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Elle a de plus averti que "toute personne trouvée en train d’apporter du carburant aux camions de démonstration dans la zone rouge pourrait faire l’objet d’une arrestation et d’accusations".
Pour Samuel Dubé, la rhétorique du Premier ministre canadien Trudeau contre les manifestants invoquant l’incivilité et le racisme est "vraiment dégueulasse". Il considère le discours du gouvernement contre les manifestants comme "une excuse pour ne pas s’engager envers le peuple":
"Le gouvernement se focalise sur les actions de quelques individus pour justifier ses sanctions alors que le mouvement est absolument pacifique."
Toutefois, les camionneurs canadiens veulent poursuivre leur action jusqu’à ce que toutes les restrictions liées au Covid soient abolies. Compte tenu des annonces récentes dans les provinces des Prairies concernant la fin imminente de toutes les mesures sanitaires, les camionneurs sont-ils en train de faire plier les autorités ou ont-ils profité d’un bon timing avec la fin de la pandémie? Le médecin considère que le convoi est tombé au bon moment pour faire tomber les barrières:
"Je pense qu’il y avait des politiciens qui voulaient s’engager davantage mais qui avaient peur, comme il y a des médecins qui veulent s’engager mais qui ont peur aussi. Le convoi était inévitable."
Dubé s’en prend aussi aux médias traditionnels canadiens et déplore "la fausse image du mouvement projetée au-delà des frontières canadiennes":
"Je veux que la communauté internationale observe ce qui arrive objectivement. On voit que les médias canadiens subventionnés à hauteur de 600 millions de dollars ne font pas passer le véritable message, ils mentent, ils ne font pas ressortir le caractère et l’esprit du mouvement."
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