Des navires de guerre US en route vers l’Europe pour renforcer les troupes de l’Otan

Quatre destroyers US ont quitté les États-Unis pour participer à un exercice naval dans la zone de la Sixième Flotte, qui couvre la Méditerranée. Ils viendront compléter le groupement de navires de guerre déjà déployés en Europe. En renforçant ses alliés de l’Otan, Washington continue d’alimenter l’hypothèse d’une agression russe contre l’Ukraine.
Sputnik
Dans le but de renforcer ses alliés de l'Otan, Washington a envoyé quatre destroyers en Europe. Selon l’US Navy, il s’agit des navires de guerre de la classe Arleigh Burke - Donald Cook, Mitscher, The Sullivans et Gonzalez. Ils avaient quitté les États-Unis le mois dernier.
"Tout au long de leur déploiement, ils participeront à une série d'exercices maritimes en soutien de la Sixième Flotte des États-Unis et de nos alliés de l'Otan", a déclaré à USNI News le porte-parole de l’US Navy Arlo Abrahamson.
Ils viendront compléter le groupement de destroyers affectés à la base espagnole de Rota. Comme le note le journal, l’actuelle présence de navires américains en Europe est évaluée comme la plus importante depuis 2018.

L’hypothèse d’une agression russe toujours alimentée

Brandissant une potentielle "invasion" russe en Ukraine, les États-Unis continuent d’attiser les tensions en Europe en envoyant des armes et du matériel militaire à Kiev tout en déployant des soldats supplémentaires dans les pays d’Europe de l’Est.
Le 10 février, Joe Biden a appelé ses concitoyens à quitter immédiatement l'Ukraine. Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a estimé lui aussi qu'il voyait "des signes très troublants d'une escalade russe".
"Nous sommes dans une période où une invasion pourrait commencer à tout moment, et pour être clair, cela inclut les Jeux olympiques", a-t-il déclaré, balayant les spéculations selon lesquelles Moscou attendrait la fin des Jeux de Pékin, qui s'achèvent le 20 février. Depuis des mois, Washington assure que la Russie se prépare à attaquer l’Ukraine, mais aucun signe d’une invasion russe imminente ne se manifeste.
Des médias continuent de jeter de l’huile sur le feu. Se référant à un haut responsable ukrainien, des journalistes de CNN ont relayé sur Twitter des phrases attribuées au Président américain. Selon eux, ce dernier a mis en garde le 27 janvier le chef de l’État ukrainien contre une "invasion russe presque certaine une fois que le sol aura gelé en février".
Bloomberg s’était préparé à l’éventualité d’une attaque au point de pré-écrire un article sur le sujet. Publié le 4 février, le texte renvoyait vers un message d’erreur, mais est tout de même resté quelques minutes sur la page principale du site avant d’en être retiré. L’agence a expliqué qu’il s’agissait d’un problème de publication.

Kiev indigné

Les déclarations occidentales sont allées jusqu’à agacer Kiev, lui-même ne s’estimant pas en danger.
Le 28 janvier, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a même accusé Washington et l’Otan de créer la "panique", notamment avec leur couverture médiatique du sujet.
"Avons-nous des chars dans nos rues? Non", a-t-il affirmé. "Je suis le Président de l’Ukraine, j’y suis basé et je pense que je connais mieux les détails d’où je suis", a-t-il insisté.

Moscou ne sera pas à l’origine d’une escalade

Moscou a en effet affirmé que les accusations américaines sur les "actions agressives" de la Russie depuis plusieurs mois servaient de prétexte pour envoyer toujours plus de matériel militaire au plus près de la frontière russe.
L’absence de projets d’aggraver la situation autour de l’Ukraine a été une nouvelle fois confirmée par Vladimir Poutine lors de son entretien mardi avec Emmanuel Macron. Ce dernier a déclaré que le Président russe lui avait soutenu "qu’il ne serait pas à l’origine d’une escalade".
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