Un Français parmi les victimes de l'attaque au Bénin, une enquête ouverte

Un Français figure au nombre des six victimes de l'attaque, imputée à des djihadistes présumés, survenue mardi dans le nord du Bénin dans un parc naturel transfrontalier géré par le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, ont annoncé les autorités.
Sputnik
L'identité de cet homme n'a pas été rendue publique mais le Parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé jeudi dans un communiqué l'ouverture d'une enquête "après avoir été informé du décès d'un ressortissant français âgé de 50 ans (...) dans le parc W situé dans le nord du Bénin".
De sources au fait du dossier, on précise qu'il s'agit d'un ancien militaire qui formait les gardes forestiers du parc géré par l'ONG sud-africaine de défense de l'environnement African Parks.
Le volant français de l'enquête a été confié à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), précise le Pnat dans son communiqué.

Insurrection islamiste

L'embuscade de mardi, qui a visé une équipe de gardes forestiers en patrouille dans ce parc, est la dernière en date d'une série de raids transfrontaliers menés depuis décembre dans le nord du Bénin, où s'est étendue la zone d'action de groupes islamistes liés à Al Qaïda* ou à l'organisation Daech* en provenance du Burkina Faso et du Niger.
African Parks avait fait état mercredi d'un bilan de six morts, dont un soldat et cinq gardes forestiers, ainsi que de dix blessés.
Les récentes attaques survenues au Bénin, au Togo et en Côte d'Ivoire illustrent l'expansion de l'insurrection islamiste au-delà des pays enclavés du Sahel où elle opère depuis une dizaine d'années vers les pays d'Afrique occidentale bordant le golfe de Guinée.
Le gouvernement béninois devait se réunir ce jeudi lors d'un conseil des ministres convoqué en urgence afin de discuter de cette flambée de violence.
* Organisation terroriste interdite en Russie
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