Pour soutenir l’Ukraine, les États-Unis enverraient en Europe des armes jamais utilisées au combat

Dans sa tentative de renforcer leurs alliés de l'Otan et l'Ukraine sur fond de tensions avec la Russie, les États-Unis envoient en Europe des armes qui n’ont pas été testées sur le champ de bataille, rapporte Popular Mechanics.
Sputnik
La Russie a beau soutenir qu’elle ne s’apprête à agresser personne, l’administration Biden ne cesse de parler d’une éventuelle invasion russe en Ukraine et, dans cette hypothèse, envoie des militaires en Europe pour renforcer ses alliés de l’Otan et l’hypothétique victime de l’agression.
Les unités déployées regorgent de nouvelles armes et technologies, mais quatre armes n’ont jamais été testées sur le champ de bataille, constate le magazine américain Popular Mechanics.

Un système jamais employé contre les chars

Selon le média, le missile antichar FGM-148 Javelin livré à l’Ukraine a été conçu il y a 30 ans pour affronter les formations blindées soviétiques et maintenant russes.
Il a été utilisé pour détruire des bunkers, des bâtiments et d'autres structures fortifiées en Afghanistan et en Irak, mais rarement dans le rôle de destructeur de chars auquel il était initialement destiné.
Pour faire face aux véhicules de combat d’infanterie russe BMP-2 et BMP-3 et aux véhicules blindés BTR-80, les Américains comptent sur leurs véhicules de transport d'infanterie Stryker - Dragoon (ICV-D) armés d’un canon de 30 millimètres et déployés en Allemagne.
Le magazine signale cependant que l’ICV-D "n'a jamais été au combat".

Un véhicule controversé en phase de test

Même chose avec le 4x4 léger Infantry Squad Vehicle (ISV) qui pourrait être transféré en Pologne.
Ce véhicule conçu pour déplacer rapidement les troupes d'infanterie légère, en particulier l'infanterie aéroportée, sur le champ de bataille, n’est pas sans controverse.
Le magazine indique que le directeur des tests et de l'évaluation opérationnels (DOT&E) du Pentagone l’a récemment critiqué dans son dernier rapport comme "n'étant pas efficace sur le plan opérationnel" lors des exercices militaires.
L'ISV est toujours en phase de test et il n'est pas confirmé qu'il sera déployé en Europe de l'Est.

Des avions peu nombreux pour être utilisés contre un adversaire sérieux

En ce qui concerne le chasseur de cinquième génération F-35A Joint Strike Fighter, Popular Mechanics précise qu’il a été utilisé contre un adversaire qui n’était pas à sa hauteur.
"Le F-35 a déjà été engagé en Afghanistan et contre Daech* en Syrie et en Irak, mais dans les deux cas, les frappes se sont déroulées sans opposition contre des ennemis dépourvus de défenses aériennes. Le F-35 n'a pas volé contre un adversaire équivalent comme la Russie utilisant des avions de combat et des systèmes avancés de défense aérienne."
Le magazine rappelle que "les systèmes de missiles sol-air russes Tor, Buk et S-400 sont parmi les plus meurtriers au monde, tandis que les chasseurs MiG-29, Su-30 et Su-35 des forces aérospatiales russes sont de redoutables menaces dans les airs".
L’hebdomadaire américain Defense News avait précédemment affirmé que les F-35 étaient "trop chers et trop peu nombreux pour être mis en danger" dans un conflit éventuel avec la Russie.

Poutine dément tandis que l’Ukraine s’arme

L’absence de projets d’aggraver la situation autour de l’Ukraine a été une nouvelle fois confirmée par Vladimir Poutine lors de son entretien mardi avec Emmanuel Macron.
Ce dernier a déclaré que le Président russe lui avait soutenu "qu’il ne serait pas à l’origine d’une escalade".
Le 9 février, le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov a annoncé l’arrivée en Ukraine d’un neuvième avion avec de l’aide militaire pour l’Ukraine au cours de ces dernières semaines, dont chacun achemine entre 80 et 90 tonnes de fret.
Toujours le 9 février, le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal a estimé à 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) l’aide militaire des partenaires à l’Ukraine.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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