Quelques jours après avoir mis en place le transfert de plus de 300 chiens et chats abandonnés lors de l’évacuation de l’Afghanistan par les États-Unis et leurs alliés plongé dans la crise, la fondatrice de l’organisation caritative Kabul Small Animal Rescue (KSAR) relaye auprès de Sputnik certains détails de cette opération inédite.
Pour la réussir, indique l’Américaine Charlotte Maxwell-Jones, il fallait s’assurer de disposer de tout un éventail de licences légales nécessaires auprès des autorités dont une licence de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du Département du Trésor des États-Unis ou encore une licence de clinique vétérinaire par le biais du ministère afghan de l’Agriculture.
"Ensuite nous avons construit des relations de travail avec le gouvernement dirigé par les talibans* et avons parcouru toutes les procédures afin d’obtenir notre permis d’exportation et, plus tard, notre permis d’embarquement. Ce n’était pas facile, mais nous avons approché cela avec cordialité et avons été reçus de la sorte", précise Charlotte Maxwell-Jones.
Des efforts internationaux
Outre les papiers nécessaires, le côté technique a été tout aussi important pour la réussite de l’opération. Il fallait ainsi trouver un moyen de transport pour transférer à Vancouver un nombre considérable d’animaux.
"L’opérateur de l’avion était Aviacon Zitotrans [compagnie russe, de l’Oural], qui nous a fourni un Il-76 extraordinaire, ainsi que trois équipes de personnel navigant et a travaillé avec nous à chaque étape afin de créer les plans de chargement pour notre cargo si spécial", s’en félicite l’activiste en bienfaisance auprès de Sputnik.
Et d’ajouter que la compagnie de transport russe ainsi que celle "du charter National Air Cargo ont mis tout en œuvre pour s'assurer que le vol était sûr à tous points de vue et que nous pouvions faire appel à nos équipes vétérinaires pour vérifier les animaux à chaque escale".
Alors que l’envergure de cette opération était considérable, Charlotte Maxwell-Jones espère qu’il n’y aura plus besoin d’en mettre une autre du même genre en place.
"Nous avons près de 200 animaux dans notre refuge, mais beaucoup sont des chiots encore trop jeunes pour être transportés pour le moment. Nous examinerions absolument des charges plus petites, si nécessaire […], mais nous espérons pouvoir utiliser des vols commerciaux."
*Organisation sous sanctions de l’Onu pour activités terroristes