Le Convoi de la liberté roule vers Paris. Les premiers véhicules de ce mouvement –importé du Canada et originellement opposé au pass vaccinal– sont attendus dès vendredi soir. Avant une journée de mobilisation ce samedi et une ultime étape lundi 14 février dans la capitale européenne. Reste que le flou demeure quant au programme des manifestants ce samedi à Paris.
Sur le groupe Telegram officiel du mouvement français, l’idée de "bloquer" et d’"assiéger" la capitale est ouvertement évoquée. D’autres composantes du mouvement, comme Convoy France, entendent quant à elles organiser un grand pique-nique citoyen dans un lieu encore secret de la petite couronne. Leur porte-parole, Maria Cloarec, invitée de Sputnik donne la parole, appelle à un élan pacifiste à notre micro.
"Ne pas entrer dans la capitale parisienne fait partie de cet élan. Si on reste cantonnés à l’Île-de-France, on montre qu’on n’est pas dans une logique d’affrontement, mais plutôt dans une stratégie de discussion", tempère cette ancienne Gilet jaune.
Les autorités parisiennes attendent dans tous les cas les manifestants de pied ferme. Ce jeudi, la préfecture de police annonçait dans un communiqué interdire ces convois "en raison des risques de troubles à l’ordre public". "Un dispositif spécifique" est d’ailleurs prévu pour "empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction".
À notre micro, la porte-parole de Convoy France lance un appel au calme en insistant sur la finalité du mouvement: se rendre à Bruxelles et entamer un dialogue avec "les hommes politiques, les élus et les parlementaires européens".
"Il est clair que si nous sommes en très grand nombre, […] il sera de leur intérêt de venir discuter avec cette population qui, je le rappelle, est pacifiste et souhaite le plus rapidement possible poser un débat démocratique et revoir ensemble quel est le projet de société que nous voulons pour demain", insiste notre interlocutrice.