La Russie peaufine son patrouilleur aussi bien sous-marin que de surface

Le bureau d’étude et d’ingénierie maritime Rubin a développé une nouvelle version d’un patrouilleur submersible combinant les avantages d’un navire de surface et d’un sous-marin. Le navire est destiné à une clientèle étrangère.
Sputnik
Le bureau d’étude Rubin de Saint-Pétersbourg a modernisé son patrouilleur submersible Straj (sentinelle en russe) destiné à l’exportation, a annoncé à Sputnik le service de presse de l’entreprise.
La première version de ce navire, de moindre dimension, a été développée en 2021, également à l’intention des clients étrangers.
"C’est une version plus grande, d’environ 72 mètres de long et déplaçant environ 1.300 tonnes. De plus grandes dimensions offrent davantage de fonctionnalités. Un nouveau bordage avec une étrave brise-lames augmente l’équilibre du navire en tant que plateforme de tir et diminue sa signature radar", a signalé à Sputnik un porte-parole de Rubin.
L’installation de l’antenne acoustique dans le bulbe d’étrave améliore son fonctionnement. Le bulbe diminue la résistance de l’eau lors de la navigation en surface. Un système de propulsion plus puissant permet de développer une vitesse de 21 nœuds (39 km/h).
Le navire est équipé d’un canon mitrailleur lourd, de deux rampes de lancement de missiles guidés et de quatre tubes lance-torpilles.

Un navire-multimission

La capacité de plonger offre au navire deux avantages à la fois: observer discrètement et échapper aux conditions météorologiques difficiles sans interrompre la mission. Il peut être utilisé comme un sous-marin classique, pour le renseignement, la surveillance et la reconnaissance, ainsi que pour d'autres missions.
Il peut également servir de navire-école pour les équipages des sous-marins.
Il a une autonomie de 4.000 milles à une vitesse de 10 nœuds.
"La combinaison des qualités d’un sous-marin et d’un navire de surface est notre réponse aux défis actuels. Grâce à cette synthèse, le navire destiné à l’utilisation en temps de paix peut également servir lors de l’escalade d’un conflit. Le fait d’être submersible facilite l’accomplissement de sa mission de patrouilleur", a conclu le porte-parole de Rubin.
La construction de sous-marins continue
La Russie n’arrête pas de construire des sous-marins. Fin décembre, lors de la cérémonie de mise à l’eau du sous-marin nucléaire de classe Boreï-A Généralissime Souvorov, le commandant de la marine russe Nikolaï Evmenov a déclaré que le pays n’a pas connu de travaux d’une telle envergure depuis l’époque soviétique.
En 2021, l’entreprise Sevmach a remis à elle seule à la marine russe trois sous-marins nucléaires (Kazan, Prince Oleg et Novossibirsk), a mis à l’eau le Krasnoïarsk et le Généralissime Souvorov et a mis en chantier le Dmitri Donskoï et le Prince Potemkine.
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