Le Freedom Convoy qui paralyse la capitale canadienne depuis fin janvier a trouvé des adeptes en France où un mouvement identique est en train de s’organiser sur les réseaux sociaux. Le groupe Facebook Convoi de la liberté compte déjà plus de 250.000 membres.
Sans revendications politiques ni antivaccinales, le mouvement appelle les citoyens à récupérer "leur liberté, leurs droits fondamentaux, le respect du référendum, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation, à la culture et le respect des valeurs essentielles de notre Constitution", rapporte Libération.
Des départs sont prévus le 9 février de Nice, Perpignan et Bayonne, le 10 de Brest et Quimper et enfin le 11 de Strasbourg, Lille, Cherbourg et Charleville-Mézières.
Les organisateurs se proposent de bloquer Paris le 13 février puis de rejoindre Bruxelles le lendemain.
Cependant, une différence est à noter entre les mouvements canadien et français.
Florian, un routier militant de Rhône-Alpes, a ainsi signalé dans un direct du média Vécu que les routiers seront minoritaires sur le convoi: "Ce n’est pas un mouvement de camions."
En France, on est salarié, on dépend du patron
"En France, c’est un mouvement citoyen. On reprend le logo du camion pour rester sur le principe du Canada et garder l’élan du Canada. Sur la France les camions n’ont pas lieu d’être sur la route. La date du 13 est choisie un dimanche, les camions ne roulent pas le dimanche."
Il rappelle que contrairement au Canada, les routiers de l’Hexagone sont des salariés qui dépendent de leur patron:
"On n’a pas le droit d’utiliser un véhicule qui ne nous appartient pas. Si tu vas bloquer avec un véhicule, tu risques l’entrave. Derrière tu te fais enlever ton permis et en plus ton patron porte plainte pour vol. On ne crache pas dessus. Nous on a des familles. On ne peut pas se permettre de perdre le permis".
Des mouvements similaires aux Pays-Bas, en Allemagne et en Australie
Au Canada, après qu’environ 500 poids lourds ont envahi Ottawa le 29 janvier pour protester contre la nouvelle loi sur l’obligation vaccinale, le maire a déclaré l’état d’urgence.
Des initiatives comparables ont été observées à Leeuwarden aux Pays-Bas, à Schwerin en Allemagne, ou encore à Canberra en Australie.