Les opposants d'Ariel Henry estiment que celui-ci n'est désormais plus légitime au pouvoir, ce lundi ayant marqué la fin du mandat du défunt président Jovenel Moïse qui avait choisi le Premier ministre juste avant son assassinat en juillet dernier.
Les soutiens d'Ariel Henry estiment que le chef du gouvernement peut être démis de ses fonctions seulement par le Parlement, lequel ne siège plus du fait de la fin de la législature. Ils avancent aussi que, par le passé, des Premiers ministres sont restés en poste au-delà de la fin du mandat du président les ayant nommés.
Au cours d'un discours, Ariel Henry a déclaré qu'un scrutin était la seule solution à l'impasse politique, rejetant l'hypothèse de céder le pouvoir à un gouvernement de transition pendant deux ans, comme proposé par un groupe d'opposition.
Il faut organiser des élections afin de laisser les Haïtiens choisir librement la direction à donner au pays, comme c'est leur droit, a-t-il dit.
"Personne n'a l'autorité ni le droit d'organiser une réunion à l'hôtel ou à l'étranger pour décider, en petits comités, qui sera président ou Premier ministre. Tout cela est une distraction", a-t-il ajouté.
Ariel Henry n'a évoqué aucun calendrier pour la tenue d'élections, qui requiert dans un premier temps la nomination par le gouvernement d'un comité électoral.