Le 5 février une marche a été organisée à Liège, en Belgique, en mémoire de Lucas Pisciotto, alias Luca Itvai, 22 ans, star sur TikTok avec plus de 1,5 million d'abonnés. Il est décédé en protégeant sa mère de son ex-compagnon. Près de 350 personnes y ont participé, selon RTL info.
Le drame s’est produit le 2 février. L’individu n’a apparemment pas supporté la fin d’une relation de neuf ans avec la mère de Lucas. Il est venu à son domicile et a tenté de l’étrangler, rapporte RTBF. Elle est parvenue à s’échapper de la maison et à alerter la police et son fils, lequel est arrivé en une demi-heure. Après s’être interposé, l’influenceur a été frappé au couteau par son ex-beau-père à cinq reprises, dont quatre fois dans la région thoracique.
L'agresseur, déjà connu de la justice pour des faits de violence, a pris la fuite avant de se rendre à la police.
Féminicide "raté"
L’affaire, qui a l’apparence d’un féminicide "raté", a fait réagir Sarah Schlitz, secrétaire belge à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité.
"Les violences de genre sont un fléau enraciné profondément dans notre société qu’il s’agit de combattre sans relâche. Mes pensées vont à sa famille et ses proches", a-t-elle tweeté le 3 février.
Selon la plateforme Stop féminicide, qui réunit des associations féministes, en 2021 au moins 22 femmes ont été tuées par leurs compagnons en Belgique. En 2020, elles étaient 25. Cette statistique est basée sur des articles de presse, aucun recensement officiel n’a été fait pour l’heure, la notion n’existant pas en droit belge contrairement à la France, où le nombre de féminicides est comptabilisé depuis une dizaine d’années.
Pourtant, fin novembre, une étape importante a été franchie: le gouvernement belge a adopté un plan d’Action Nationale de lutte contre les violences de genre, lequel prévoit la collecte de statistiques, ainsi que plusieurs mesures pour lutter contre le phénomène. Par exemple, les forces de l’ordre seront obligées de recontacter les femmes ayant déposé une plainte, les victimes pourront être accueillies 24h/24h dans les commissariats. Le plan prévoit également la formation des magistrats, policiers, médecins sur le sujet.