La troisième vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, a affirmé que l'Espagne ne financera pas de nouvelles centrales nucléaires ni de nouvelles infrastructures gazières, même si ces deux énergies sont considérées comme "vertes" dans la réglementation européenne, suite à la décision de la Commission européenne.
Dans des propos rapportés ce 6 février par des médias locaux, Mme Ribera a qualifié d'erreur le fait de mélanger sous le même label des énergies qui peuvent contribuer à la décarbonisation - comme le nucléaire et le gaz - avec celles qui sont "clairement en faveur d'une décarbonisation sans risques".
Mme Ribera a affirmé que l'intention du gouvernement espagnol était de maintenir "une norme plus élevée" et a annoncé qu'il envisageait d'introduire un recours devant la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) contre la décision de la Commission, adoptée contre les critères du Conseil.
"Cela nécessite une analyse juridique. Politiquement, nous sommes parfaitement clairs à ce sujet, et du point de vue de la compréhension, des signaux qui sont donnés, nous pensons que c'est une erreur", a-t-elle ajouté.
Selon les projections du ministère de la Transition écologique, d'ici 2030, 74 % de l'électricité devrait provenir de sources renouvelables ; d'ici 2040, toute l'électricité devrait provenir de sources renouvelables ; et d'ici 2050, toute l'énergie devrait provenir de sources renouvelables.