Garanties de sécurité Russie-Otan

Garanties de sécurité: le Président suisse explique comment résoudre le conflit autour de l’Ukraine

Le Président suisse Ignazio Cassis estime qu'il faut profiter des outils proposés par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) afin de régler la crise en Ukraine et de trouver une solution concernant les garanties de sécurité en Europe.
Sputnik
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) est une plateforme appropriée pour discuter des préoccupations de la Russie en matière de sécurité, a déclaré le Président suisse Ignazio Cassis, qui est également ministre des Affaires étrangères. Il a ajouté que la Suisse s'engage à tous les niveaux, notamment à l'OSCE, pour une désescalade de la situation autour de l'Ukraine.
"Je crois que le conflit ne peut être résolu que lorsque toutes les parties s'assoient autour de la même table. Et donc nous pouvons aussi jouer notre rôle avec nos partenaires européens", a-t-il indiqué dans son interview au journal suisse SonntagsZeitung.
Auparavant, la mission diplomatique russe avait déclaré à Sputnik que l'ambassadeur russe en Suisse, Sergueï Garmonine, avait remis le 1er février à M.Cassis un message du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, à propos des questions de sécurité en Europe.
"Les lettres sont l’un des outils diplomatiques habituels. Lavrov a envoyé la même lettre à différents pays. L'OSCE est donc la bonne plateforme pour discuter des préoccupations de la Russie", a souligné le Président suisse.

La diplomatie russe pose une question

Plus tôt, Sergueï Lavrov avait déclaré que le ministère russe des Affaires étrangères enverrait une demande officielle à ses homologues des pays qui font partie de l'Otan et de l'OSCE, les exhortant à préciser comment ils entendent mettre en œuvre leur engagement à ne pas renforcer leur sécurité au détriment des autres, et s'ils n'en ont pas l'intention, à expliquer pourquoi.
Il a ajouté que la réponse de l'Otan et de l'OSCE serait un élément clé pour déterminer les nouvelles propositions sur lesquelles Vladimir Poutine sera informé.

Garanties de sécurité

Pour rappel, le 17 décembre 2021, Moscou avait remis à Bruxelles et à Washington des projets d'accords sur les garanties de sécurité. Moscou exige, entre autres, des garanties juridiques de la part des partenaires occidentaux qu'ils ne poursuivent pas l’élargissement de l'Otan vers l'est, n’acceptent pas l’Ukraine dans l’Alliance et n'établissent pas de bases militaires dans les pays de l’ex-Union soviétique.
Washington et Bruxelles ont livré des réponses écrites aux propositions de Moscou suite aux demandes expresses de la partie russe exprimées au cours des consultations préliminaires.
La réponse des États-Unis reflète notamment les préoccupations de Washington concernant les pratiques de la Russie en matière de sécurité et les propositions de domaines dans lesquels les pays peuvent trouver un terrain d'entente, d’après le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Selon lui, la réponse écrite comprend des "choses très positives", les États-Unis sont prêts à aller de l'avant dans les domaines où la coopération avec la Russie est possible, prêts à discuter de la sécurité commune, la réponse souligne une fois de plus que les États-Unis ne compromettront pas le principe de la "porte ouverte" de l'Otan.
Garanties de sécurité Russie-Otan
Garanties de sécurité: Washington précise ce que contient sa réponse écrite à Moscou
Le 1er février, Vladimir Poutine a estimé que la partie américaine avait ignoré les principales exigences de Moscou concernant les garanties de sécurité, en instrumentalisant l’Ukraine en vue de contenir la Russie.
La Russie rejette les accusations d'avoir massé ses forces aux frontières de l'Ukraine en vue d'une attaque et insiste sur l'obtention de garanties concernant sa sécurité de la part des pays occidentaux.
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