Pourquoi faire appel à des complices quand on peut tout simplement utiliser les bonnes vieilles méthodes pour s’échapper. Le 5 février vers 14h40, un détenu du quartier arrivant du centre pénitentiaire de Saint-Étienne s’est évadé, a annoncé l'antenne locale du syndicat FO Justice.
"Triste nouvelle, nous déplorons encore l'évasion d'un détenu. Après 2018, voici 2022. Malgré de nombreux signalements depuis des années sur le problème d'infrastructure du CP Saint-Etienne, rien ne change [...]. La direction a occulté cette faille, mais cela n'est certainement pas le cas des détenus qui eux, sont au courant", indiqué le syndicat dans un communiqué.
Le fugitif a fabriqué une corde à l’aide de ses draps qu’il a noués. Le syndicat FO Justice a déploré le manque d’effectifs. Selon le syndicat, seul un gradé était présent pour diriger les opérations le week-end avec un nombre d’agents en sous-effectif.
FO Justice accuse la direction d’avoir fait preuve de négligence. Il reproche la présence de conteneurs placés dans le territoire de la détention pour des travaux qui y seraient effectués, ce qui faciliterait les évasions.
"Nous espérons que les responsables assumeront leur négligence et n’essaieront pas de faire endosser la faute aux collègues comme à leur habitude."
Le syndicat note par ailleurs qu’une évasion similaire au même endroit s’était produite en 2018.
Une technique encore utilisée par les détenus
Même si la technique peut sembler désuète au regard des dispositifs de sécurité mis en place à l’intérieur des lieux de détention, des prisonniers continuent de l’utiliser. En mars 2020, deux détenus sont parvenus à s’échapper de la maison d’arrêt de Bourges, dans le Cher, rapportait Le Berry républicain.
Les prisonniers ont d’abord escaladé le grillage de la cour de promenade, puis sont montés sur les toits d’un bâtiment de l’établissement. Ils sont ensuite arrivés, en passant par les toits, jusqu’au mur d’enceinte, que deux d’entre eux sont parvenus à escalader avant de se glisser à l’extérieur à l’aide d’une corde artisanale. Un troisième individu a été intercepté par les surveillants avant qu’il puisse s’échapper. Si l’un des deux évadés s’est rendu à la police le 27 mars 2020, la cavale du second s’est arrêtée en région parisienne le 16 juin 2020. Ils ont chacun écopé de deux années de prison supplémentaires.
En juillet 2020, une tentative d’évasion bien plus spectaculaire a eu lieu aux États-Unis dans l’Oklahoma. Depuis le douzième étage de leur cellule, deux détenus ont tenté de filer à l’anglaise grâce à des draps ficelés. Les fuyards ont été finalement rattrapés.