Garanties de sécurité Russie-Otan

Les premiers renforts américains arrivent en Pologne sur fond des tensions autour de l’Ukraine

Dans le contexte des tensions ukrainiennes, 3.000 militaires américains supplémentaires doivent être déployées en Europe de l’Est. La Pologne, qui va en accueillir jusqu’à 2.000, annonce ce 5 février l’arrivée des premiers soldats d'une unité d’élite.
Sputnik
Les premiers éléments que l'armée américaine entend déployer en Pologne y sont arrivés ce samedi 5 février, rapporte l’agence polonaise PAP.
Un avion Beechcraft C-12 Huron transportant des soldats de la 82e division aéroportée a atterri à l'aéroport de Jesionka près de Rzeszów, situé à 80 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine.
L’arrivée de renforts plus importants est prévue pour dimanche. Selon l’agence, au cours des deux derniers jours, huit avions américains ont atterri au même endroit, transportant un groupe préparatoire ayant pour mission d’assurer le soutien logistique de l'armée américaine dans le pays.
Comme le précise à l’agence le major Przemyslaw Lipczynski, porte-parole de la 18e division mécanisée, un total de 1.700 soldats doit être envoyé en Pologne.

Présence militaire en Europe de l’Est

Sur fond des tensions autour de l’Ukraine, Washington a annoncé le 2 février l’envoi de 2.000 soldats depuis les États-Unis vers la Pologne, ainsi qu’un redéploiement de 1.000 soldats stationnés en Allemagne vers la Roumanie.
Le porte-parole du Pentagone John Kirby a assuré que ces troupes ne "vont pas se battre en Ukraine" mais sont censées soutenir les pays de l’Otan. Il n’exclut pas d’envoyer des soldats directement en Ukraine dans le cadre d’une éventuelle opération d’évacuation.
Les accusations américaines sur les "actions agressives" de la Russie ont été à plusieurs reprises démenties par Moscou qui les qualifie de prétexte pour envoyer toujours plus de matériel militaire au plus près de sa frontière. Face à ce déploiement, le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a accusé le 3 février sur CNN les États-Unis de "continuer à faire monter les tensions en Europe". Selon lui, cette arrivée de troupes est "la meilleure preuve que nous, la Russie, avons une raison évidente de nous inquiéter".

Garanties de sécurité

La Russie a proposé à l’Otan et aux États-Unis ses projets d’accord sur les garanties de sécurité en Europe. Pourtant, malgré des discussions tenues en janvier, elle n’a pas reçu les réponses attendues.
À en croire les documents publiés le 2 février par El Pais, Washington souhaite un dialogue sur le contrôle des armements, mais ne cède rien sur le principe d’adhésion d’autres pays à l’Alliance, évoquant leur droit de "choisir ou changer leurs arrangements de sécurité". En attendant, des sanctions sont déjà en préparation du côté des Occidentaux, notamment contre le gazoduc Nord Stream 2 et l’accès des Russes aux transactions en dollars.
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