Le Président turc déclare être positif au Covid-19

Le Président turc a annoncé avoir été testé positif au Covid-19. Il continuera à exercer ses fonctions depuis son domicile. Il était en visite à Kiev deux jours plus tôt dans le cadre des tensions avec la Russie.
Sputnik
C’est presque habituel pour les chefs d’État. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan, 67 ans, a annoncé ce samedi sur son compte Twitter que lui et son épouse avaient été testés positifs au Covid-19, précisant qu’il s’agissait du variant Omicron.
"Après avoir ressenti de légers symptômes, mon épouse et moi-même avons été testés positifs au Covid-19. Nous avons par chance une infection légère", a-t-il indiqué, précisant qu’il allait continuer à assurer ses fonctions depuis chez lui.
"Nous comptons sur vos prières", a-t-il conclu.
D’après les règles en vigueur dans le pays, il devra s’isoler pendant sept jours, mais pourra rompre son isolement s’il présente un test négatif au cinquième jour. La Turquie est actuellement largement touchée par la vague Omicron, un variant plus contagieux que le Delta, faisant plus de 100.000 nouveaux cas chaque jour.
Fin décembre, le pays a lancé son propre vaccin anti-Covid, le Turkovac, sans révéler son taux d’efficacité, tandis que le nombre de cas commençait à grimper. Auparavant, les Turcs s’immunisaient avec les Pfizer et Sinovac. M. Erdogan, triplement vacciné, avait effectué son rappel avec le vaccin américain en juin dernier, il y a plus de six mois.

Visite en Ukraine

Jeudi 3 février, soit deux jours avant son test positif, il se trouvait à Kiev afin de rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky sur fond des tensions avec la Russie. Il y a affirmé le soutien de la Turquie, membre de l’Otan, tandis que l’Alliance alerte sur la forte présence de troupes russes à la frontière depuis des mois.
Le lendemain, il a fait une déclaration à l’encontre des Occidentaux, leur reprochant de n’avoir "apporté jusqu’à présent aucune aide dans la résolution du conflit" et d’avoir même "empiré les choses". Une phrase qui rappelle son positionnement difficile dans la crise ukrainienne, souhaitant garder de bonnes relations à la fois avec Kiev et Moscou.
À ce titre, M. Erdogan souhaite jouer la carte du médiateur, un rôle qu’il ne voit visiblement pas Emmanuel Macron endosser. "Merkel aurait pu détenir la solution. Mais en dehors d'elle, il n'y a aucun leader pour le moment. Inutile de nommer les autres", a-t-il commenté auprès de la chaîne CNN-Türk.
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