Talibans au pouvoir en Afghanistan

L’Afghanistan en crise mais les talibans restent "obsédés par les femmes et la barbe des hommes"

La normalisation des relations des talibans* avec le reste du monde est compliquée par leurs obsessions récurrentes. C’est l’avis de Fahimeh Robiolle, vice-présidente du Club France-Afghanistan. Elle s’exprime au micro de Rachel Marsden.
Sputnik
Face à des problèmes financiers et une crise humanitaire sans précédent, les priorités des talibans* ne font qu’aggraver les problèmes.
Fahimeh Robiolle, vice-présidente du Club France-Afghanistan et chargée de cours à l’École de guerre, estime que l’urgence aujourd’hui est de permettre le retour des femmes au travail, notamment dans le domaine de la santé. Les talibans* viennent d’ailleurs de désigner deux femmes à des postes de direction: dans un hôpital gynécologique et dans un établissement d'obstétrique.
Talibans au pouvoir en Afghanistan
Des représentants des talibans* à Oslo pour négocier avec l’Occident
Par ailleurs, la crise humanitaire est en train de s’aggraver avec la famine, le nombre de déplacés. "Les parents vont jusqu’à vendre leurs enfants, les gens vendent leurs reins… et on ne sait pas qui est derrière ces trafics", avance Fahimeh Robiolle.

"Les talibans* sont en face d’une crise sans précédent et ils s’occupent de quoi? Les femmes ne peuvent pas toutes seules faire plus de 35 km, aller chez le médecin sans un homme, aller au bain public (or, dans certains endroits, il n’y a que ça)… Ils sont obnubilés par le problème des femmes. Et aussi par la taille de la barbe des hommes. Tant qu’ils seront dans ces considérations-là, l’Afghanistan ne pourra pas avancer et la crise continuera," assène-t-elle.

D’après l’experte, l’approche des pays occidentaux envers les talibans* est peu judicieuse:
"Depuis 2018, nous n’avons que donné et donné aux talibans* sans aucun retour. Avec les talibans*, il faut jouer la stratégie de la carotte et du bâton. Quand les talibans* sont en face des Occidentaux, ils adoptent un comportement qui n’est absolument pas celui qu’ils ont à l’intérieur du pays."
*Organisation sous sanctions de l’Onu pour activités terroristes.
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