La voiture d’un enseignant prend feu près d’un collège "difficile" en Gironde - photo

Le corps enseignant d’un collège en Gironde a exprimé son mécontentement le 4 février après que le véhicule d’un collègue a été détruit par les flammes. Ils ont exercé leur droit de retrait en dénonçant un climat tendu depuis des mois.
Sputnik
La voiture d’un enseignant d’EPS a été incendiée dans la soirée du 3 février sur le parking privé du collège Georges Lapierre à Lormont, en banlieue de Bordeaux, en Gironde, relate France 3.
Le professeur concerné assistait à ce moment à un conseil de classe.
49 de ses collègues ont donc exercé leur droit de retrait le lendemain, ce qui a provoqué la fermeture de l’établissement.
Les élèves ont été invités à rester chez eux.

L’insécurité en cause

Une telle décision est liée au sentiment d’insécurité de ces derniers mois.
«C'est une mise à l'abri», a expliqué au média Arnaud Lacombe, co-secrétaire départemental du SNES-FSU.
«Il y a un sentiment d'insécurité présents chez eux depuis plusieurs mois», a-t-il ajouté.
Il y a une semaine, selon France 3, deux autres départs de feu avaient eu lieu dans l’établissement.
«C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est un collège difficile», a déploré un professeur.
Arrivé sur place pour convaincre le corps enseignant de donner les cours, le directeur académique adjoint de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale de la Gironde, Frédéric Fabre, a dénoncé «un acte inacceptable»:
«Je comprends l’exaspération. Néanmoins je regrette le fait que les élèves n’aient pas pu rentrer».
Pour lui, la fermeture représente une mise en danger des jeunes.
«Nous sommes une mission de service public, le collège doit poursuivre l’accueil des élèves», a noté M.Fabre.
Cependant, l’un des professeurs s’est indigné en indiquant que «c’est inadmissible de s’entendre dire ça», soulignant qu’«on se bat justement pour que le collège soit en sécurité».
«On a très mal vécu que quelqu’un du rectorat arrive pour nous dire ça, alors qu’on a le soutien des familles et des associations de parents d'élèves», a-t-il conclu.

Une aide supplémentaire

Le média précise que la semaine prochaine une équipe mobile de sécurité composée de deux agents sera présente pour renforcer la surveillance et assurer les missions de vie scolaire.
Toutefois, d’après France 3, les professeurs réclament des moyens humains durables.
Une enquête a été ouverte.
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