Nouvelle affaire de détournement de fonds à Levallois-Perret, fief historique des Balkany avant leur condamnation en justice. Ingrid Desmedt, adjointe Les Républicains (LR) à la maire Agnès Pottier-Dumas, a donné sa démission mardi 1er février, rapporte Le Parisien. Présidente du club omnisports Levallois Sporting Club (LSC) depuis 2019, elle a utilisé la carte bleue du club à des fins personnelles, comme des courses en magasin ou des notes de restaurant.
A priori, la ville ne devrait pas renvoyer cette affaire en justice, car Mme Desmedt a promis de rembourser à la municipalité ses dépenses litigieuses. "Il n’y a pas de préjudice pour la ville", assure l’édile auprès du quotidien.
"Ingrid s’est investie au LSC comme aucun autre président avant elle. Ce qu’elle a fait pour le club est considérable", précise-t-elle.
À ce poste, la présidente était la seule personne salariée du club, avec 2.700 euros par mois, une somme justifiée par la recherche de sponsors, laquelle aurait rapporté 500.000 euros à la structure sportive en un an. "Certaines notes peuvent être réinterprétées et réétudiées mais je refuse d’être traînée dans la boue après m’être autant investie pour ce club", se défend l’ancienne adjointe.
Quant au montant à rembourser, il doit encore être déterminé par les services financiers de la ville, chargés d’éplucher les dépenses liées à cette carte depuis deux ans. Les faits auraient été dénoncés "depuis un an", notamment par l’opposition La République en marche, représentée par Hélène Courades. "Mettons fin à ces vieilles méthodes. Levallois mérite mieux", dénonce-t-elle.
Affaires financières
En effet, la commune francilienne de Levallois-Perret n’a pas été épargnée par les scandales financiers. Outre le cas largement médiatisé de Patrick et Isabelle Balkany, récemment renvoyés en prison, c’est un de leurs proches, Jean-Pierre Aubry, qui a eu affaire à la justice le 27 janvier. Condamné au même titre que le couple pour blanchiment de fraude fiscale, il est également mis en cause pour sa gestion du club de basket de la ville, dont il a été le président du directoire jusqu’à 2019.
Il est accusé de présentation de comptes inexacts, recel, faux et usage de faux. D’après Le Parisien, le parquet de Nanterre a requis un an de prison ferme, 100.000 euros d’amende et l’interdiction de gérer un club à nouveau. Le jugement sera rendu ultérieurement.