Face à la propagation du variant Omicron, les écoles françaises ont été confrontées à plusieurs reprises à de nombreuses restrictions. Et comme initialement, le protocole appliqué imposait que les tests soient réalisés en pharmacie ou en laboratoire, une mère dans les Yvelines a été convoquée par la police pour "mise en danger de la vie d'autrui" car elle s'était contentée d'un autotest maison pour justifier de la bonne santé de son enfant.
Comme le relate RTL, les faits ont eu lieu le 10 janvier. La femme a été visée par une plainte déposée par l'école maternelle où est scolarisé son fils. Bien que le résultat soit négatif, l’établissement a refusé de faire entrer l’enfant en classe. Un "échange houleux devant les grilles de l’école", comme le décrit la radio, a débouché sur un passage au commissariat.
"Quand on vous refuse un enfant parce qu'il a un autotest et non un test réalisé en pharmacie alors que celui-ci est négatif et que le Premier ministre explique que c'est la même chose le soir même, il faut aussi comprendre que pour les parents ça devient du grand n'importe quoi", a expliqué sur RTL l’avocat de la femme.
Ras-le-bol des parents
Après des jours d’imbroglio et de casse-tête pour les écoles, les familles et les pharmacies avec leurs files d’attente, le Premier ministre Jean Castex a présenté le 10 janvier une nouvelle version du protocole sanitaire à l’école, en généralisant l’autotest dès qu’un élève est détecté cas Covid. Si l’enfant est cas contact, il n’aura pas besoin de faire trois tests PCR ou antigéniques en pharmacie. "Il pourra recourir à trois autotests", a précisé le Premier ministre.
Ainsi, pour y revenir, un élève déclaré cas contact doit subir un premier autotest le premier jour, puis un deuxième à J+2, et un troisième à J+4. S’il est de nouveau cas contact après sept jours, il doit recommencer la procédure.
Malgré cet allègement, de nombreux Français accumulent cependant un ras-le-bol au quotidien.
"Trois cotons-tiges dans les narines trois fois par semaine, c’est trop. On dit stop", a expliqué au Parisien un parent d’élève vivant dans les Deux-Sèvres.
Face à cette "torture nasale", des messages affirmant qu’il est possible de réaliser pour les enfants un autotest à partir des sécrétions nasales présentes dans un mouchoir sont apparus sur les réseaux sociaux. Une issue dénoncée auprès de 20 Minutes par le ministère de la Santé, selon lequel "il ne s’agit pas d’une méthode reconnue et fiable".