Plus de 140.000 personnes pourraient également être déplacées dans les villes et régions qu’il traversera, a déclaré John Herimiandry Razafimandimby, directeur du Centre d’études, de réflexion, de veille et orientation (Cervo) qui relève du BNGRC.
Il a précisé que ces prévisions résultent de l’analyse de l’intensité du cyclone, de ses trajectoires et des expériences précédentes vécues en matière d'intempéries, appelant la population à rester vigilante et à se préparer à toutes les éventualités.
Les autorités malgaches sont depuis quelques jours en alerte face à l’arrivée imminente du cyclone Batsirai à la Grande île située dans l'hémisphère sud du globe.
Le BNGRC avait souligné que plusieurs sites d’hébergement d’une capacité d’au moins 5.000 personnes ont été désignés pour accueillir les éventuels sinistrés dans le centre-ville de Toamasina, qui sera la première à être impactée par le cyclone.
Il a ajouté que des équipements de secours, dont 4 bateaux, ont été mis en place pour renforcer les opérations de sauvetage, outre des motopompes pour le drainage de l’eau après le passage du cyclone.
Selon les dernières prévisions de Météo France pour l’océan Indien, tous les indicateurs montrent que le cyclone, qui avait circulé au nord de l’Ile Maurice mercredi matin puis au nord de La Réunion, devrait se rapprocher des côtes orientales de Madagascar, potentiellement encore à un stade dangereux.
Plusieurs régions de Madagascar ont été touchées durant les dernières semaines par des pluies diluviennes qui ont causé des pertes humaines et d’importants dégâts matériels. Le passage de la tempête tropicale Ana a empiré la situation, poussant le gouvernement à décréter l’état d’urgence.
Le dernier bilan du BNGRC fait état de 48 décès et près de 130.000 sinistrés à cause des inondations.