La fille de Didier Raoult, qui ne partage pas sa vision sur l’efficacité de la chloroquine contre le Covid-19, poursuit en justice l’un des plus proches collaborateurs de son père pour diffamation et injures. Celui-ci nie toutefois son implication. Une citation directe a été déposée lors d’une audience qui s’est tenue ce 4 février, indique France 3.
Éric Chabrière, bras droit du professeur de l’IHU de Marseille, est accusé par la fille aînée du chantre de l’hydroxychloroquine, Magali Carcopino-Tusoli, spécialiste en médecine vasculaire militant pour la vaccination, de l’avoir cyberharcelée sur les réseaux sociaux.
L'audience avait pour but de déterminer le coût du procès pour l’accusatrice, a indiqué l'avocat d'Éric Chabrière auprès du média. Le montant aurait été fixé à 4.000 euros. L'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (APHM) n'est pas partie civile dans cette affaire, a-t-il précisé.
"Le dossier est bidon, rétorque Éric Chabrière, cité par France 3. Magali Carcopino Tusoli est entendue dans le cadre d'une citation directe, c'est-à-dire qu'elle en réfère directement au tribunal, sans qu'il y ait eu enquête de police au préalable. Parce qu'il n'y a rien".
Dénonçant "une obsession" de la fille de Didier Raoult envers sa personne, il envisage lui-même une procédure.
Des insultes pour son point de vue anti-chloroquine?
Comme le révélait Le Monde le 12 janvier, la femme n’a jamais caché son scepticisme envers la chloroquine, ni envers un autre traitement délivré par l’institut, à base d’ivermectine, un médicament antiparasitaire.
Sur son compte Twitter, elle a estimé que ces scientifiques "ne doivent pas être idolâtrés" et que le virus "se fout complètement des fantasmes de grandeur", des affirmations qui semblent faire allusion à son père qu’elle appelle "géniteur", selon Le Monde.
Par la suite, Magali Carcopino-Tusoli s’est déclarée ciblée par des "insultes misogynes", relayées par un compte anonyme. "Magali, le vilain petit canard. Dans une famille de chênes brillants, il y a forcément des glands", indique l’un des tweets en question. Le compte en question aurait ensuite disparu.
Selon elle, c’est notamment Éric Chabrière qui se cache derrière et qui aurait également répandu des intox sur la vie privée de son mari, Xavier Carcopino, qui lui aussi a décidé de saisir la justice, poursuit le quotidien.
Toujours dans le même article, le biochimiste avait déjà fermement rejeté les accusations: "Encore les délires de Twitter! Ce n’est pas moi. Je n’ai qu’un compte. J’ai peut-être retweeté des choses sur elle, mais c’est tout".