Après l’Allemagne, au tour de la France? L’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, issue de la fusion du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a ouvert une enquête contre RT France par rapport au traitement de l’information de la chaîne lors de crises majeures, rapporte Challenges.
Plusieurs associations ont reproché à RT France la couverture médiatique de la crise des Gilets jaunes ainsi que celle de la situation en Centrafrique et en Syrie. Elles fustigent des omissions dans le traitement des événements.
Pour Xénia Fédorova, responsable du média, il s’agit d’une action planifiée. Sur le site de la chaîne, elle a annoncé avoir demandé des éclaircissements au régulateur.
Plusieurs associations ont reproché à RT France la couverture médiatique de la crise des Gilets jaunes ainsi que celle de la situation en Centrafrique et en Syrie. Elles fustigent des omissions dans le traitement des événements.
Pour Xénia Fédorova, responsable du média, il s’agit d’une action planifiée. Sur le site de la chaîne, elle a annoncé avoir demandé des éclaircissements au régulateur.
"Évidemment, c'est une action planifiée, puisque l'information sur le début du contrôle de notre chaîne est apparue dès le lendemain après l'interdiction de la diffusion des collègues de RT DE. Si les informations des médias se confirment et que le régulateur français lance réellement une enquête contre RT France en raison de plaintes de certaines +associations+ mécontentes de la couverture de certains sujets, cela parlera d’une véritable censure, car on ne parle plus d'essayer de trouver de fausses nouvelles ou du moins certaines incohérences, mais de la présentation d'informations".
RT DE interdite de diffusion
Ces investigations lancées par le régulateur français contre RT surviennent le lendemain de l'interdiction par l’Allemagne de la chaîne sur son territoire. Le décideur allemand a exigé l'arrêt de la diffusion sur le Web, via les applications mobiles ou programmes de smart TV de RT News. Dans le même temps, Berlin a estimé que la chaîne de télévision ne pouvait se référer aux autres autorisations en vigueur dans l'UE.
RT DE a expliqué faire appel de la décision tout en notant que la chaîne poursuivrait la diffusion de ses programmes depuis Moscou. Le 3 février, Dmitri Peskov, porte-parole du Président de la Fédération de Russie, a déclaré que l’interdiction d’émettre prononcée contre RT en Allemagne était une atteinte à la liberté d’expression et a annoncé des mesures de rétorsion.
Le 2 février, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que des représailles seraient mises en place contre les médias allemands accrédités en Russie, ainsi que les plateformes Internet qui ont arbitrairement et déraisonnablement supprimé les comptes de la chaîne qu’elles abritaient.
RT DE a expliqué faire appel de la décision tout en notant que la chaîne poursuivrait la diffusion de ses programmes depuis Moscou. Le 3 février, Dmitri Peskov, porte-parole du Président de la Fédération de Russie, a déclaré que l’interdiction d’émettre prononcée contre RT en Allemagne était une atteinte à la liberté d’expression et a annoncé des mesures de rétorsion.
Le 2 février, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que des représailles seraient mises en place contre les médias allemands accrédités en Russie, ainsi que les plateformes Internet qui ont arbitrairement et déraisonnablement supprimé les comptes de la chaîne qu’elles abritaient.
Des mesures qui sont entrées en application le 3 février, avec l’interdiction de la diffusion de la chaîne Deutsche Welle sur le territoire russe.