"Beaucoup de gens qui devraient être vaccinés car ils sont à risque ne le sont pas. Mais beaucoup de gens sont vaccinés inutilement: cela ne leur sert à rien! L’enjeu aujourd’hui, c’est de cibler les populations à risque –en espérant que cela ait encore un intérêt avec ce variant Omicron très peu pathogène", avance le professeur Bernard La Scola devant les caméras de Sputnik.
En France, seuls 216.000 des 5,7 millions d’enfants de 5 à 11 ans ont reçu au moins une dose, soit 3,8%, selon le ministère de la Santé. "La vaccination des enfants n’est pas un grand succès", admettait le 25 janvier dernier Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale. Afin de "dynamiser la campagne", le ministère de la Santé est revenu sur ses pas: désormais, l’autorisation d’un seul des deux parents suffit pour réaliser l’injection sur un enfant. "On se retrouve dans une situation où l’un des deux parents est déchu de son autorité parentale!", s’indigne le Pr La Scola, avant de poursuivre: "Pour cela, il faut faire des choses très graves: être toxicomane, être alcoolique au dernier degré ou encore battre ses enfants!".
Aux États-Unis, Pfizer vient de déposer ce mardi 1er février une demande d’autorisation d’utilisation d’urgence de son vaccin pour les enfants âgés de 6 mois à 5 ans auprès de la Food and Drug Administration. Pour le professeur de microbiologie à l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, la vaccination des plus jeunes confine à "l’obsession".
"La vaccination des enfants, ce n’est plus de la science, c’est du fanatisme. Cela n’a aucun intérêt sur le plan thérapeutique", assène-t-il.