Dans sa réponse aux propositions russes sur les garanties de sécurité, la partie américaine a fait la sourde oreille aux principales préoccupations de Moscou, a déclaré ce mardi 1er février Vladimir Poutine.
Lors de la conférence de presse à l’issue de ses négociations avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban en visite en Russie, le chef du Kremlin a indiqué que Moscou était toujours en train d’analyser en profondeur les réponses de Washington et de l’Otan à ses propositions:
"Pourtant, il est déjà clair que les principales préoccupations russes ont été ignorées. À notre avis, nos trois exigences clés n’ont pas été prises en compte", a fait valoir le Président russe en précisant qu’il s’agissait de la non-extension ultérieure de l’Otan, du non-déploiement d’armes offensives près des frontières russes ainsi que du retour des infrastructures militaires de l’Alliance en Europe à leur état de 1997.
L’Ukraine, un "instrument" pour Washington
Pour M.Poutine, les États-Unis ont instrumentalisé l’Ukraine en vue de contenir la Russie tout en cherchant à l’entraîner dans un conflit militaire.
"On nous dit que tout pays a le droit de choisir lui-même un système de sécurité qui lui convient. Sur ce point, nous sommes d’accord. Mais il me semble que les États-Unis ne sont pas tellement préoccupés par la sécurité de l’Ukraine […]. Leur premier objectif consiste à contenir le développement de la Russie", a-t-il assuré.
Dans cette optique, l’Ukraine n’est pour Washington qu’un instrument qui doit l’aider à atteindre cet objectif, estime M.Poutine.
"Il y a plusieurs options pour y arriver. On peut par exemple nous entraîner dans un conflit militaire et pousser leurs alliés en Europe à nous frapper des plus sévères sanctions dont on parle aujourd’hui aux États-Unis", a expliqué le dirigeant russe.