La justice avait demandé le 20 janvier l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation du logiciel espion Pegasus par la police à la suite d'affirmations en ce sens par le quotidien économique israélien Calcalist.
Dans un premier temps, les enquêteurs avaient indiqué ne "pas avoir trouvé le moindre élément corroborant ces informations" venant de la presse.
Mais mardi 1er février, la police, sans nommer le logiciel Pegasus ou la firme NSO, a indiqué que des investigations approfondies avaient permis de démontrer que "de nouveaux éléments modifiaient certains aspects de l'affaire".
Ceux-ci ont "poussé le procureur général à prendre des mesures immédiates pour prévenir de potentielles violations" de son autorité en matière de cybersurveillance, ont ajouté les forces de l'ordre dans un communiqué, disant se "conformer" à ses mesures.
"L'ensemble des policiers doivent coopérer avec les travaux de la commission d'enquête en donnant toutes les informations exigées et en autorisant l'accès aux systèmes techniques de la police", précise le communiqué.
Téléphones espionnés
Propriétaire de Pegasus, le groupe israélien de cybersécurité NSO s'est retrouvé exposé en 2021 après des enquêtes publiées par un consortium de 17 médias internationaux affirmant que son logiciel avait permis d'espionner les téléphones de journalistes, d'hommes politiques parmi lesquels des chefs d'État, des militants et des chefs d'entreprises dans différents pays.
Le groupe NSO n'a ni démenti ni confirmé la vente de Pegasus à la police israélienne, soulignant qu'il n'était "en aucun cas impliqué dans le fonctionnement du système une fois vendu à des clients gouvernementaux".
"NSO vend ses produits sous licence et selon la réglementation, à des agences du renseignement et à des services de police, pour éviter des actes terroristes et des crimes, en vertu des ordres de justice et des lois en vigueur dans leurs pays", avait indiqué l'entreprise dans un communiqué envoyé à l'AFP.