Présidentielle française 2022

Mélenchon pose une condition pour "bavarder" avec Taubira

Contacté par Christiane Taubira après la victoire de cette dernière à la primaire populaire, Jean-Luc Mélenchon a regretté une candidature de plus à gauche, s’est souvenu "tristement" de leurs contacts précédents et lui a posé une condition pour parler.
Sputnik
L’événement devait initialement permettre d’unir la gauche, mais il n’a fait que mettre en avant la candidature supplémentaire de Christiane Taubira. L’ex-ministre de la Justice a remporté dimanche 30 janvier la primaire populaire, une consultation citoyenne dont la plupart des principaux candidats ont refusé de reconnaître la légitimité. L’un de ses adversaires du côté gauche, Jean-Luc Mélenchon, lui a reproché ses propos sur le nombre de candidatures à gauche.
Au lendemain de l’événement, BFM TV a révélé que l’ex-ministre de la Justice a tenté de joindre les différents candidats de gauche. Dans le SMS révélé par la chaîne, le candidat de La France insoumise (LFI) s’agace face à cette énième candidature.
"Je t’avais crue quand tu regrettais le nombre de candidatures. Tu y rajoutes dorénavant la tienne. Mais je n’en veux qu’à ma confiance", écrit notamment Jean-Luc Mélenchon.
Afin de justifier son refus de parler par téléphone, il raconte garder "un souvenir attristé de (leurs) contacts précédents". En guise de condition à tout contact éventuel avec l’ancienne ministre, il veut qu’elle s’oppose au serment de Romainville, qui "vise à empêcher de force (sa) candidature". Il s'agit de l'action menée par des dizaines d’élus socialistes et Génération.s en octobre, s'engageant à retenir leur parrainage, afin de les pousser à participer à l'initiative citoyenne de la Primaire populaire.
"Je mets un préalable à une nouvelle occasion de bavarder: l’arrêt immédiat des appels à bloquer les parrainages. C’est un mépris inacceptable."

Unir les candidats de la gauche

Сomme elle l’avait promis auparavant, Christiane Taubira a appelé lundi tous ses principaux concurrents de gauche pour les inviter au rassemblement.
Dans son discours de victoire, elle a déclaré qu’il fallait "trouver un chemin, […] de façon à rassembler les gauches et leurs sensibilités" et qu’elle prendrait "l’initiative d’appeler les autres candidats", car le "sort [de la gauche] appelle aujourd’hui l’union et le rassemblement".
Son entourage a raconté à l’AFP qu’"elle les a tous appelés" et "leur a indiqué que le vote à la primaire populaire indiquait une aspiration puissante à l’union et qu’on ne pouvait pas s’asseoir sur le vote de 400.000 personnes".
Toutefois, l’ex-Président François Hollande a fustigé que la primaire "ne change rien" et que la gauche reste dans l'impasse.
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