La Banque mondiale avait accusé mardi dernier, dans son rapport sur la situation économique du Liban, l'élite du pays d'"orchestrer" l'une des pires dépressions économiques du monde en raison de son exploitation des ressources.
"Que cesse le fait que quelques-uns profitent de la souffrance du plus grand nombre. Ne laissons plus la demi-vérité continuer à frustrer les aspirations des gens", a déclaré l'archevêque Paul Gallagher lors d'une visite à Beyrouth.
Le Liban souffre d'une grave crise économique qui a empiré en 2019 lorsque son système financier s'est effondré sous le poids d'une dette colossale.
Si les hommes politiques ont reconnu l'existence de la corruption au Liban, aucun n'a engagé sa responsabilité individuelle, affirmant faire de son mieux pour sauver l'économie.
L'archevêque a également mis en garde contre toute ingérence étrangère dans le pays mais s'est abstenu d'évoquer le Hezbollah - soutenu par l'Iran - alors que Beyrouth tente de renouer avec les pays du Golfe avec lesquels les relations se sont tendues au fil des années du fait de l'influence du mouvement chiite sur la politique libanaise.
"Il faut donner au peuple libanais la possibilité d'être les architectes d'un avenir meilleur sur leur terre sans ingérence indue", a déclaré Mgr Gallagher après avoir rencontré le président Michel Aoun, un chrétien allié du Hezbollah.