"J'ai déjà dit ce que je pensais des projets, de l'enthousiasme et de l'amour que j'ai pour notre pays", a répondu Emmanuel Macron dans une interview à La Voix du Nord sur sa candidature.
"Mais j'ai d'abord l'obsession que la phase aiguë de l'épidémie et le pic de la crise géopolitique actuelle soient derrière nous. Je ne peux pas raisonnablement expliquer aux Français que je vais m'adonner à ce temps démocratique important, alors que je leur ai dit que je serai Président jusqu'au bout et que nous avons une crise à la frontière ukrainienne qui menace notre sécurité collective", a-t-il ajouté, à la veille d'un déplacement dans le Pas-de-Calais et le Nord.
"Il est possible que je me rende vendredi en Allemagne pour la deuxième fois en dix jours pour un sommet avec le chancelier allemand et le Président polonais. Et je prendrai d'autres initiatives", a-t-il précisé au sujet de la crise ukrainienne.
"Vladimir Poutine et les Américains eux-mêmes considèrent que les prochains jours seront des jours d'extrême incandescence", "les heures que nous vivons sont décisives pour la sécurité de toute la région".
Alors que de premières restrictions sanitaires doivent être levées mercredi, le chef de l'État a aussi dit espérer que se confirme la décrue de l'épidémie de Covid-19, ce qui permettrait d'alléger le protocole scolaire dès le retour de vacances de février.
"Depuis plusieurs jours, nous avons une baisse du taux d'incidence. Donc l'étape du 2 février (fin des jauges et du télétravail obligatoire) est confirmée", détaille-t-il. "Le 16 février, c'est une étape supplémentaire. Tout porte à croire qu'on pourra la tenir", assure-t-il.
"Si les chiffres se confirment, je souhaite qu'on puisse donner de la visibilité au retour des vacances scolaires pour chaque zone sur l'allègement du protocole scolaire", "ce sera l'objet du conseil de défense sanitaire de ce mercredi", ajoute-t-il en promettant d'anticiper ces mesures "avant les retours de la première zone", c'est-à-dire avant le 21 février.