Du côté de la gauche l’union n’est toujours pas de mise. Rejetée par plusieurs candidats, la primaire populaire n’a pas abouti à un rassemblement. L’écologiste Sandrine Rousseau, soutenant le candidat Yannick Jadot, a tourné en dérision les résultats.
"Je propose que Hollande se déclare maintenant", a-t-elle ironisé sur Twitter. Un clin d’œil au fait que Mme Taubira avait été ministre de la Justice sous ce Président socialiste.
Le lendemain du scrutin, Mme Rousseau a légèrement changé de ton dans la matinale de Franceinfo.
Insistant sur le fait qu’elle va "le dire tranquillement", l'écologiste a martelé qu’elle était "en colère".
"On est là, on multiplie les candidatures comme des petits pains. Mais, à la fin, on ne répond pas à l’urgence. On a cinq ans pour agir sur la question climatique, on a une situation sociale qui est inédite. Pourquoi on fait ça?", s’est-elle demandée.
"Une candidature de plus"
Tout comme Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot a affirmé sa volonté de continuer sa campagne après la victoire de l’ancienne garde des Sceaux. Invité du 20h sur TF1 le 30 janvier, il lui a été demandé ce qu’il avait à lui répondre:
"Rien. C’était une primaire populaire pour Christiane Taubira, elle en sort vainqueur, c’est une candidature de plus."
Julien Bayou, également d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), a lui aussi déploré cet état de fait.
"Tout ça pour ça. Ça fait plusieurs mois que le débat est entravé et que l’on ne peut pas parler des projets, de la manière dont on veut affronter le dérèglement climatique et les inégalités dans ce pays, parce qu’on nous parle de rassemblement à gauche", a-t-il jugé en regrettant "une multitude de candidatures à gauche".