Présidentielle française 2022

Quand la langue française piège la campagne de Christiane Taubira

Si la candidate Christiane Taubira a obtenu un "bien +" lors de la récente "primaire populaire" organisée en ligne, ses équipes ne sont pas au même niveau quant à leur maîtrise de la langue française, laissant plusieurs fautes d’orthographe se glisser dans les visuels de promotion.
Sputnik
Auteure d’une douzaine de livres et candidate à la présidentielle depuis mi-janvier, Christiane Taubira semble ne pas avoir assez prêté attention au niveau de français de certains membres de ses équipes.
En effet, trois affiches publiées par le compte officiel des "Jeunes avec Taubira" contiennent des fautes d’orthographe et de grammaire. Sur l’une d’elles, le verbe "maltraiter" est accordé avec le mot "fonctionnaires" dans la phrase "Nous ne pouvons pas laisser les fonctionnaires se faire maltraités 5 ans de plus". Dans un autre visuel le mot "controverse" est écrit "contreverse".
Commentant cela sur Twitter, la journaliste Christine Kelly estime que pour Mme Taubira "connu pour la qualité de son verbe c’est un piège inadmissible de la part de ses équipes".
Une autre affiche postée sur Twitter des "Jeunes avec Taubira" comprend les mots "le peuple à en assez". Un lapsus qui a fait ironiser le journaliste Éric Naulleau, lequel a demandé à ne pas être trop sévère envers eux car la faute portait sur "un verbe rare".
Quant à cette dernière faute, Christine Kelly a souligné que même sa fille de sept ans l’avait trouvée.

Des fautes avouées

Si les affiches en question ont été supprimées sur le compte Twitter, leurs captures d’écran ont été partagées à plusieurs reprises. D’ailleurs "Les Jeunes avec Taubira" les a reconnues tout en soulignant qu’elles ne relevaient pas du fait des équipes de campagne.
Or, le compte officiel de Mme Taubira a également posté samedi un visuel avec une faute d’orthographe, la phrase "l’agriculture biologiques" contenant un accord au pluriel au lieu du singulier.

Le "péché" d’Éric Zemmour

Il convient de rappeler que l’ex-ministre de la Justice sous François Hollande n’est pas la première à qui la langue française tend un piège. En septembre dernier, l’ouvrage d’Éric Zemmour "La France n'a pas dit son dernier mot" mélangeait dans la première phrase "pécher" et "pêcher". M.Zemmour, qui a dû autoéditer son livre après le refus d’Albin Michel, a écrit "j’ai pêché, je le confesse. Pêché d’orgueil, pêché d’arrogance".

Niveau de maîtrise de la langue en baisse

Une enquête Ipsos pour Le Projet Voltaire publiée le 25 octobre a révélé que 76 % des 2.500 employeurs interrogés dans toute la France "sont confrontés quotidiennement aux lacunes de leurs équipes".
Pour 93 % les lacunes en expression écrite ou orale et en orthographe ont "des répercussions négatives importantes sur leur crédibilité" et nuisent à "la réputation, la productivité et même la performance financière des entreprises".
Discuter